AFFAIRE BOUKARY DAOU Le journaliste torturé à la SE

 

Si le traitement de l’affaire répond désormais aux normes de droit, il reste malheureusement à constater que notre confrère a été victime de torture pendant sa détention et séquestration dans les locaux de la Sécurité d’Etat.

 

Arrêté le 6 mars dernier, suite à la publication d’une lettre ouverte adressée au président de la transition, critiquant les avantages accordés au capitaine Sanogo, chef de l’ex-junte militaire, Boukary Daou a été transféré de la cellule de la Sécurité d’Etat à la Brigade d’investigation judiciaire.

 

Le feuilleton Boukary Daou entre ainsi dans une phase judiciaire normale comme l’ont exigé jusqu’ici les organisations professionnelles de la presse malienne. Elles qui ont levé vendredi dernier leur mot d’ordre de grève, s’apprêtent à introduire une plainte contre l’Etat pour détention arbitraire, séquestration et torture du journaliste Boukary Daou, arrêté le 6 mars dernier par la Sécurité d’Etat, dans les locaux de son journal, après avoir publié une lettre ouverte adressée par un soldat au président Dioncounda Traoré.

 

Selon les confidences de notre confrère, il a été torturé (au courant électrique), cagoulé et interrogé durant toute une nuit. Il a subi également des tortures morales pour lui extorquer des informations, surtout de prétendues sources. Face à ces faits très graves, les organisations professionnelles de la presse malienne s’apprêtent à porter plainte autant auprès des juridictions nationales qu’internationales.

 

A. D. l’indicateur 2013-03-21 10:43:16