Abinou Témé dans ses petits souliers

Le ministre de l’Education nationale Abinou Témé semble faire marche arrière suite aux récentes révélations et protestations contre son programme d’enseignement sur la sexualité. Selon nos sources, le ministre a fait stopper les travaux de ses experts à Ségou.

Suite aux fracassantes révélations du président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Cheick Mahamoud Dicko, le gouvernement serait dans une logique de revoir son projet. Des discussions auraient été engagées sur le sort des membres du comité d’élaboration du programme scolaire sur l’éducation à la sexualité dont les membres étaient en conclave depuis cinq jours dans la région de Ségou.

Les activités auraient été suspendues dimanche 9 décembre sur ordre du ministre de l’éducation. Et tous les documents du comité, dont des documents sur la tolérance des tendances sexuelles, auraient été saisis par le cabinet du ministre de l’éducation. Nos sources ajoutent que les membres dudit comité auraient tous bénéficié de la somme de 445.000 FCFA de prime du ministère de l’éducation. Les membres dudit comité, interrogés par des sources sécuritaires, auraient confirmé que le comité avait été créé par le ministre de l’éducation et que ses activités étaient soumises au même ministre pour approbation avant exécution.

La gravité de la situation semble avoir contraint le Premier ministre à instruire, aux membres dudit comité, une certaine réserve avec la presse. Le pouvoir redouterait une colère du monde musulman à son encontre.

 

Pour rappel, dans une interview radiophonique qui a été relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux, l’imam Mahamoud Dicko n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il avait tapé du poing sur la table au sujet de la volonté du gouvernement d’introduire l’éducation et surtout la tolérance de l’homosexualité dans le programme éducatif malien.

 

En plus, il affirmait détenir tous les documents en cours d’élaboration, les noms des membres de la section pédagogie du ministère de l’éducation nationale. Et, surtout, il avait ajouté que c’est le royaume des Pays-Bas qui aurait déboursé des milliards afin qu’un tel projet soit conçu.

À suivre…

Zan Diarra