A PROPOS DE LA FUITE AUX EXAMENS : « Au Mali comme en France »

Cette dernière hypothèse semble être la plus plausible dans la mesure où l’épreuve fuitée (l’épreuve de maths) ne se trouvait pas sur « le marché » mais se proposait plutôt au petit bonheur de la camaraderie, la connaissance ou même la simple proximité !    

Il est évident que les réformes salutaires introduites dans le système éducatif malien l’année dernière par l’actuel locataire du Département de l’éducation ne sont pas du goût de tout le monde. Certains quidams, adeptes de la facilité et amoureux de la pagaille, n’ont certainement pas dit leur dernier mot. Ainsi, afin  de ternir l’image de la personnalité du Ministre et jeter le discrédit sur le système, ils n’ont pas hésité à programmer le sabotage du DEF. Mal leur en a pris. Ils ont compté sans la vigilance du Professeur Salikou SANOGO qui, appuyé de son équipe de fidèles, dès les premières rumeurs de fuite de l’épreuve, est directement ‘passé au plan B’ en faisant annuler toutes les épreuves programmées, en les remplaçant par de nouvelles épreuves qui ont été distribuées sur toute l’étendue du territoire national en l’espace de quelques heures, sauvant ainsi la session du DEF 2010-2011! C’est cela la compétence.  

L’on a eu un petit sourire en coin lorsque tous les médias français ont crié au scandale de la fuite du sujet de maths au Bac S en France. Mais là également, comme au Mali, le ministre en charge de l’éducation a sauvé le Bac S en n’annulant que l’exercice fuité et en faisant corriger l’épreuve de maths sur les trois exercices restants. Comme pour dire que la compétence existe sous tous les cieux et n’a ni couleur de peau ni zone géographique.  De même, qu’il est évident que sous tous les cieux l’homo sapiens arrive toujours à être animé de sentiments qui le poussent à poser des actes qui portent atteinte à sa propre condition. Il ne nous reste plus qu’à espérer au Mali que comme en France, l’auteur (ou les auteurs) de cette honteuse forfaiture sera poursuivi et puni par la loi.  Quant au Professeur SANOGO, « bon vent » !      

Djibril Souleymane N’DIAYE

Ecole du Progrès Bko

Le républicain 30/06/2011