C’est une première en France : les 24 et 25 mai, la ville de Montrouge accueillera le Salon du Monde Arabo-Amazigh, un événement inédit porté par Rajaa Moussadik, entrepreneuse franco-marocaine, diplômée de Sciences Po Paris et fondatrice de l’agence RAJ & CIE. L’objectif : valoriser les cultures arabes et amazighes dans toute leur diversité et offrir des modèles de réussite aux nouvelles générations issues de la diaspora.
Entre ateliers, conférences, expositions et rencontres professionnelles, le salon entend créer des ponts entre identités culturelles, entrepreneuriat et innovation. Une façon pour les organisateurs et les intervenants d’affirmer que les jeunes de la diaspora ont toutes les cartes en main pour réussir, à condition d’avoir des références auxquelles s’identifier.
« J’ai grandi avec tout un tas de personnes inspirantes et de toutes cultures dans mon entourage, mais je ne les voyais pas à la télé ou dans les médias », explique Rajaa Moussadik. « J’avais un déficit de rôle modèle pour m’identifier. Ce salon, c’est aussi une réponse à ce manque. »
Une problématique partagée par Nesrine Slaoui, journaliste et autrice, également présente au salon : « Notre génération a manqué de repères dans les médias. On ne voyait pas de personnes comme nous à l’écran. Et avant les réseaux sociaux, on avait encore plus cette impression d’être seules. »
Selon les données de l’Insee (2019), la France compte près de 4,5 millions de personnes issues de l’immigration maghrébine (immigrés et descendants directs), mais leur visibilité dans l’espace médiatique et économique reste insuffisante.
Ce salon se veut donc une plateforme de reconnaissance et de transmission, pour que les jeunes générations s’approprient leur histoire, leur culture et leurs ambitions sans avoir à choisir entre leurs racines et leur avenir.
La rédaction
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