A CAUSE DE FACTURES DE MAINTENANCE IMPAYEES Ladji Bourama Air Force One retenu en Suisse

ibk avion

Il nous revient que le président de la République n’a pu se rendre en Guinée Equatoriale pour répondre à l’invitation de son homologue de ce pays, afin d’assister à l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations, le samedi 17 janvier 2015.

Le lendemain, 18 janvier, toutes les dispositions étaient prises pour préparer un voyage officiel du président de la République. Même le tapis rouge avait été installé avec le remue-ménage habituel dans pareils cas. Mais point de départ du chef de l’Etat.

Renseignements pris : IBK devait bien voyager,  mais les déplacements ont été finalement annulés. D’emblée, des rumeurs commençaient à enfler, comme quoi lesdits voyages ont été annulés pour des questions de sécurité. Allusion faite aux interpellations de militaires par la Sécurité d’Etat, qui les accusent de tentative de déstabilisation de l’Etat dont une tentative d’empêcher le transfert de Sanogo de Sélingué à Manatali.

Effectivement, rappelons que lors du transfert du capitaine-général, un détachement militaire composé de ses fidèles du camp de Kati avait tendu une embuscade au convoi pour le couper et ainsi libérer leur mentor. On parle même d’un complot éventé, par lequel Sanogo devait être tiré de la résidence où il était gardé à Sélingué pour être évacué par le fleuve à bord d’une embarcation. Un scénario rocambolesque d’une évasion à laquelle nous n’osons pas encore croire faute de pouvoir recouper ces informationsbeaucoup plus proches d’un film hollywoodien que de la réalité malienne. Nous en saurons d’avantage à la fin des enquêtes en cours au niveau de la Sécurité d’Etat.

Toujours est-il que l’interpellation du capitaine Mamadou Alassane Maïga et ses compagnons du camp Soundiata Kéïta de Kati a coïncidé avec l’annulation de deux voyages d’IBK. Dès lors, bon vent aux supputations pour faire la liaison entre les deux faits.

Mais il nous revient que les déplacements ont été annulés faute d’avion parce que Ladji Bourama Air Force One n’était pas au rendez-vous. Pendant plusieurs jours son ombre n’a même pas été aperçu à l’aéroport de Bamako-Sénou. Il était en révision en Suisse, signale-t-on.

Mais y avait-il des problèmes de coordination au point de l’attendre pour transporter le président de la République sachant bien qu’il est indisponible ? C’est invraisemblable. Nous apprenons justement que l’avion a été retenu en Suisse pour défaut de paiement de factures de maintenance.

Là se posent encore d’autres questions aussi embarrassantes les unes que les autres.

D’abord, il y a seulement quelques mois, on nous chantait que l’avion qu’on venait tout juste de déclarer être acheté à 20 milliards FCFA était en révision en Suisse. Alors qu’en réalité il était saisi aux Etats-Unis, plus précisément à l’aéroport de Charleston. Près d’un milliard de FCFA avait été dépensé pour récupérer Ladji Bourama Air Force One. Deux opérations de maintenance en si peu de temps ! C’est cher payé pour le Mali surtout au regard du prix d’acquisition : 20 milliards de FCFA.

Ensuite, qui doit payer les factures de maintenance ? En effet, si l’avion est acheté au nom d’une société privée dénommée Mali BBJ montée par SoumeylouBoubèyeMaïga pour ensuite l’immatriculer à Aruba dans les petites Antilles hollandaises, l’on se demande bien si l’Etat doit encore dépenser un seul franc pour l’entretien de cet oiseau de malheur. Qui n’est pas encore une propriété du Mali.

En effet, comme l’a rappelé « Le Sphinx » suivi du Bureau du vérificateur général dans son rapport d’audit sur l’acquisition de l’avion, la nationalité d’un avion est son pays d’’enregistrement. Il n’a fait que reprendre les dispositions de l’aviation civile internationale.

Après avoir payé son avion, le Mali se retrouve en position de locataire dudit avion dont l’exploitation a été confiée à une autre société privée, une compagnie aérienne de Tomi Michel appelée Magic Jet.

A vrai dire, il est temps que soient clarifiées les relations entre Magic Jet, Mali BBJ et l’Etat Malien pour arrêter la saignée qui continue au niveau du Trésor malien pour honorer des factures de contrats dont celles relatives à la maintenance pour un avion resté entre les mains d’une société privée.

La question qui se pose maintenant, c’est de savoir qui a réglé la facture encore une fois ?


A.D.
www.journallesphynxmali.com 2015-01-24 23:52:30