2ème réunion des ministres francophones de l’Enseignement supérieur

Les conditions de financement du numérique dans les Universités de l’espace francophone au menu des échanges
« Le développement du numérique est une belle opportunité pour les pays. Y compris le Mali qui compte aujourd’hui environ 120 000 étudiants. Le numérique apparaît comme un moyen de facilitation de l’accès à la formation, au libre accès au savoir et à la valorisation des expertises.

Cependant, la République du Mali s’est dotée d’une stratégie nationale pour le développement d’une économie numérique, appelée « Plan Mali 2020 ». Concrètement, dès la rentrée prochaine, il sera mis en œuvre à travers le projet « Doniya : un étudiant, un ordinateur ». C’est l’une des principales informations livrées par le Président de la République du Mali lors de cette 2ème réunion des ministres francophones de l’Enseignement supérieur, tenue à Bamako dans la salle des Banquets du Palais de Koulouba, le vendredi 17 juin.

Cette réunion était présidée par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, assisté de son ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall, de la Secrétaire Générale de la francophonie, Michaelle Jean, de la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion professionnelle de la France, Simone Bannafous, des ministres de l’Enseignement supérieur de la francophonie et de la quasi-totalité des ministres du Mali.

A l’entame de la réunion, le ministre de l’Enseignement Supérieur confiera que le développement du numérique est un enjeu fondamental pour nos systèmes universitaires et que les défis à relever sont énormes. « En venant à Bamako pour lancer le Meta-portail et discuter des moyens de financer notre initiative commune, vous témoignez de votre déterminiation à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés et aussi de votre intérêt pour le Mali» a déclaré Me Mountaga Tall s’adressant aux ministres francophones de l’Enseignement Supérieur.

La Directrice Générale de l’Enseignement supérieur a, d’abord, adressé ses vifs remerciements au ministre malien en charge de l’Enseignement supérieur pour avoir eu l’opportunité d’organiser cette 2ème réunion après trois années de crise que le pays a traversées. Pour avoir également offert à la francophonie l’occasion de démontrer sa nature profonde et de réaffirmer ses valeurs, car la francophonie est, avant tout, un espace d’échanges, de partage et de solidarité.

Le sommet de Bamako sera consacré à une problématique précise qui est celle de l’Initiative pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone (IDNEUF) et de son financement, a souligné Simone Bannafous.
Quant à la Secrétaire Générale de la francophonie, son organisation est au cœur de toutes les urgences du monde, également au cœur de toutes les potentialités qu’il faut activer, impulser en cette année 2016.

En effet, a-t-elle poursuivi, le numérique constitue un atout puissant pour parvenir à la réalisation du 4ème objectif pour le développement durable. Il permet d’assurer l’accès à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Il constitue, en outre, un outil indispensable pour une amélioration continue des processus et des dispositifs d’apprentissage dans le domaine de l’éducation et de la formation, à en croire Michaelle Jean.

Il est à rappeler que, le 5 juin 2015, les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la Francophonie s’étaient réunis à Paris autour de la question de l’utilisation du numérique dans l’espace universitaire francophone. Et le choix du Mali relève de la pertinence des propositions faites par son ministre de l’Enseignement supérieur lors de sa participation à cette réunion de Paris.

Lors de cette seconde rencontre, il sera donc question des conditions de financement du numérique dans l’espace universitaire francophone. Et quatre grands axes seront débattus, à savoir le financement des moyens technologiques pour faciliter l’accès au numérique, le sujet du IDNEUF, le financement du développement de la formation des formateurs à la pédagogie numérique et le financement du projet IDNEUF.

Adama Bamba