1re EDITION DU SALISE ;Les écrivains célèbrent le livre

Initié par le directeur de publication du journal « La Bonne lecture », Mamadou Macalou, le Salon du livre de Ségou 2014 (Salise) a été un véritable espace de rencontres et d’échanges des écrivains. Le thème retenu pour cette 1re édition était : le livre et culture de la paix. Les pays invités étaient : la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

 

Le maire de la Commune urbaine de Ségou, Ousmane Simaga a rappelé que la Cité des Balanzans a toujours été une ville historique et de tradition orale par excellence, et a été à la face du monde. Il s’est réjoui de l’initiative du Salise, qui est selon lui, une opportunité d’affaires et d’échanges, de productions livresques, écrites pour la région de Ségou et du Mali en général. « C’est le lieu pour moi de féliciter le commissaire général du salon, Mamadou Macalou pour tout ce qu’il est en train de faire pour le développement des échanges dans le secteur du livre », a-t-il expliqué.

Abordant dans le même sens, le parrain du Salon, Dr Noumou Ben Diakité s’est dit très heureux de la création du Salise qui contribuera sans nul doute à la culture de la paix. « Il faut qu’on se batte pour que le livre soit partagé, surtout lorsqu’il s’agit du rôle des écrivains pour le rétablissement de l’ordre social et de la cohésion. Parce que le Mali est un pays riche en culture. Ce que Macalou et son équipe sont en train de faire doit être poussé de plus long », a estimé le parrain, Dr. Diakité, avant d’inviter les autorités à continuer de jouer leur partition pour l’essor du secteur de livre.

Le représentant du gouverneur de Ségou, Bagna Mahamoud Djittèye, a salué la constance dont fait preuve le journal « La Bonne lecture » pour marquer les rendez-vous avec le public et le monde des écrivains. « Au moment ou notre pays sort d’une crise politico sécuritaire, cette industrie de livre se doit de trouver les voies et moyens pour dégager les pistes de son développement. Dans notre système éducatif, l’apprentissage de la langue est indissociable de la littérature. Le livre est le support et source de l’épanouissement des enfants.  Faire lire un enfant, c’est allumer un feu. Et je pense que Salon va inciter les enfants à lire les documents », a-t-il souligné.
Il a assuré les organisateurs de l’engagement des autorités administratives de Ségou aux côtés des écrivains pour le développement du secteur du livre. La cérémonie d’ouverture à pris fin par la visite des  officiels des stands bien… documentés.

Fousseyni Maiga, écrivain
« Les écrivains sont confrontés à d’énormes problèmes aujourd’hui »

« J’ai un sentiment de reconnaissance vis-à-vis des organisateurs de ce Salon et de toutes les autorités qui ont bien voulu faire le déplacement. Au-delà de tout, j’ai aussi un sentiment de fierté en tant qu’écrivain et éditeur. Les difficultés sont de plusieurs ordres. Il y a difficultés d’ordre financier qui font que pour écrire aujourd’hui, il faudrait estimer fort, à cela s’ajoute l’effort de la rédaction. Il y a aussi les difficultés organisationnelles au niveau des maisons d’édition qui ne sont pas connues et qui ne font pas d’activités de communications, sans oublier les problèmes d’ordre structurel qui mettent en cause la responsabilité de l’Etat. Aujourd’hui, il revient aux autorités d’impulser le secteur du livre, pour que les éditeurs apportent leur modeste contribution dans la recherche de la solution à la crise politique. Naturellement, beaucoup de recommandations seront formulées pour booster le secteur. Il faut que les Maliens comprennent que la connaissance et le savoir se trouvent dans le livre. Avec le développement des nouvelles technologies d’information et de la communication, nous pouvons faire beaucoup de choses. Ce qui fait que nous avons beaucoup de difficultés ».

Andrew R. Young, chef de mission de l’ambassade des USA
; »Le thème est en harmonie avec les réalités du pays »

« Je trouve que l’initiative est importante. Le thème est en harmonie avec les réalités du pays. Je suis fier de représenter l’ambassade des Etats-Unis à ce salon du savoir. Nous sommes sur le même chemin avec le peuple malien pour relever le défi de la réconciliation. Il faut aller au-delà du spectacle pour réconcilier les Maliens. Dans ce Salon, nous avons une imprimerie qui sélectionne les meilleurs livres en anglais pour les traduire en français et qui seront disponibles au Mali. Nous avons des livres sur l’histoire la géographie, sur le système scolaire pour aider les Maliens à s’inspirer sur le modèle américain ».

 

 

 

 

Gaoussou Drabo, ancien ministre de la Communication »L’évènement est méritoire »

« Je pense qu’il y a beaucoup de mérite. Il s’agit du mérite de susciter l’intérêt pour la chose. Parce que le livre est un très bon compagnon de l’homme. Ce compagnon est aujourd’hui laissé par beaucoup de personne, si on essaye de revenir un peu, je crois que c’est bon. Et, si c’est dans le milieu jeune, je crois que c’est encore plus important. Autre motif de satisfaction, c’est le déplacement du Salon à Ségou, au lieu de tout centrer sur Bamako, les jeunes ont montré la plus belle manière. Au sortir de ce Salon, il faut qu’il se perpétue, d’année en année. Il y a la présence des éditeurs ivoiriens, ce qui veut dire qu’ils trouvent l’initiative méritoire. Je crois que cette intégration permettra de démocratiser le livre ».

 

 

 

Makan Moussa Sissoko, directeur général de l’ANPE; »Il faut que les jeunes comprennent que seule la connaissance gagne »

« C’est un sentiment de satisfaction pour moi de voir qu’un jeune intéressé peut faire quelque chose d’exceptionnel. Il s’agit de la promotion du livre. C’est vraiment normal que je sois ici à titre personnel. Parce que petit fils d’un écrivain qui a beaucoup écrit pour le Mali. A titre professionnel aussi si on sait toutes les possibilités de création d’emplois qui existent autour du livre. En tend que directeur général de l’ANPE, ma présence est vraiment important. Il faut les jeunes comprennent que seul l’effort paye. On ne peut pas apprendre en dehors de soi. Toutes les connaissances sont dans les livres. Il y a lieu d’inciter les enfants à lire les documents. Je pense qu’à la fin du Salon, les chaines du livre vont se réunir autour d’un idéal pour développer le secteur ».

 

 

Ousmane Simaga, maire de Ségou: »Ce Salon va inciter les élèves et étudiants à aller vers une lecture courante »

« Le Salon du livre serait la bienvenue dans la ville de Ségou. Parce que nous pensons que la lecture dans nos écoles commence à avoir un coût. Ce qui fait que les jeunes ne lisent pas comme la vieille génération. Mais, il faut retenir que la lecture est capitale dans la formation scolaire. Et je souhaite de tout mon cœur que ce Salon aille impulser les élèves et étudiants à aller vers une lecture courante. Les problèmes sont nombreux dans le domaine du livre, mais il faut tout le monde se réunisse autour des mêmes préoccupations. Je souhaite que ce Salon soit connu mondialement ».

 

 

 

Bréhima Sogoba, envoyé spécial à Ségou

L’ Indicateur Du Renouveau 2014-04-22 04:18:39