EN UN MOT Barkhane lâche les ex-rebelles

« Le colonel nous a dit que celui qui a un problème avec l’armée malienne a un problème avec l’armée française « , a déclaré à Jeune Afrique Ousmane Ould Sidi, un officier de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ajoutant que « c’est la première fois qu’on nous menace de la sorte ».
Ces échanges ont eu lieu à Ber, l’un des derniers bastions contrôlés par les ex-rebelles dans lequel la force française Barkhane veut pénétrer en compagnie des Forces armées maliennes (FAMa). Ces échanges sont à mille lieues de la parfaite entente affichée par le MNLA et les autorités françaises entre 2012 et 2013. Paris s’est finalement rendue à l’évidence de la duplicité de ses anciens alliés qui continuent de flirter avec les terroristes dont le soutien leur avait permis d’occuper pendant plusieurs mois toutes les régions du Nord.
En avril 2016 déjà, les critiques des services du ministère français de la Défense les critiques fusaient contre le double jeu de la CMA toujours en lien étroit avec le jihadiste Iyad Ag Ghaly. Autre signe des temps : les leaders des groupes armés sont de moins en moins visibles à Paris et dans les médias hexagonaux.
« Le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper ».
DAK