Armée Le Commandant Abdoulaye Diallo tombe les armes à la main

Le week-end dernier, l’attaque contre le poste de l’armée malienne à Boulkessi, dans la commune de Mondoro, cercle de Douentza, a coûté la vie au Commandant Abdoulaye Diallo. L’acte de bravoure de cet officier qui a refusé de fuir devant les balles ennemies a été salué par ses frères d’armes et des connaissances qui étaient venus présenter leurs condoléances à la famille endeuillée.

Mardi dernier(le 7 mars 2017), les frères d’armes du Commandant Abdoulaye Diallo (ses camarades de promotion et des représentants de la promotion des ainés et ceux des cadets) ont présenté leurs condoléances à la famille de l’officier. «C’est difficile de dire ça, mais il y a des morts qui nous rendent fiers ; il a refusé de fuir comme les autres », a fait savoir un haut responsable du pays qui était aussi venu présenter ses condoléances.

Selon Oumar Diallo, le frère cadet du défunt, c’est un acte de bravoure qu’il faut saluer. Le Commandant Abdoulaye Diallo était le chef de commandement du poste de Boulkessou qui a été attaqué le 5 mars 2017 par des terroristes. «Ils se se sont battus pendant 4 heures contre les assaillants, alors que d’autres avaient choisi de fuir», a témoigné son frère cadet.

Le Commandant Abdoulaye Diallo a intégré l’armée en 1987 et a gravi les échelons depuis l’infirmerie du camp de Kati jusqu’à l’EMIA de Koulikoro dont il est sorti en 2006. Après cette école militaire, il a été muté à Gao, puis à Nioro du Sahel comme commandant de compagnie en 2012. Arrive ensuite l’étape de l’état-major suivi de son départ en Egypte pour un stage.

Dès son retour d’Egypte, le Commandant Diallo est parti à Markala en tant qu’officier d’instruction. De ce poste, il est allé en Chine pour une année de formation qui est couronnée par le grade de Commandant. Aussitôt rentré de la Chine, «il s’est proposé d’aller à Boulkessou, dans le cercle de Douentza, à 12 km du Burkina», a témoigné son frère cadet.

En effet, le Commandant Abdoulaye Diallo était l’adjoint du commandant du GTIA Waraba dans la zone de Douentza. Le brave officier tombé sur le champ d’honneur laisse derrière lui une veuve et deux enfants et de nombreux proches inconsolables.

Soumaila T. Diarra

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