10ème édition du Forum des Peuples à Niono

Afin de promouvoir des alternatives cohérentes au service des droits humains fondamentaux et des droits de la nature, les participants  exigent et recommandent entre autres : l’expropriation, sans indemnisation, des grands propriétaires fonciers (nationaux comme étrangers) en vue d’une réforme agraire permettant aux paysans de disposer de leur ressource ;le soutien par des politiques régionales, nationales et internationales des productions vivrières et de la souveraineté alimentaire, avec notamment la protection des produits locaux vis-à-vis des produits importés, la valorisation des semences paysannes et des pratiques agro-écologique, la garantie aux paysans de prix élevés, stables et rémunérateurs, la revalorisation du métier et des savoirs des paysans ; l’abolition de l’OMC et de tous les accords de libre-échange  (ACP,…) et le renforcement d’initiatives d’intégration régionales visant la solidarité entre les peuples et excluant tous projets cherchant à marchander les biens communs et l’accès aux droits fondamentaux.

D’autres recommandations importantes du forum ont porté sur : l’abolition des paradis fiscaux, la levé du secret bancaire, le développement d’une fiscalité juste, la fin des privatisations du secteur bancaire imposées aux gofernements africains par les institutions financières internationales ; l’abolition du FMI et de la Banque Mondiale et leur remplacement par des institutions démocratiques au service des peuples ; la création d’un front mondial contre la dette, avec notamment la mise en place d’audits (sous contrôle citoyen) de l’endettement public interne et externe en vue de répudier les dette odieuses et illégitimes et la mise en place de processus populaires chargés de réviser les constitutions en vue de l’introduction dans celles-ci de mesures et de règles garantissant la démocratie réelle tant d’un point de vue politique qu’économique.

Enfin, les participants au forum des peuples de demander à l’ensemble des citoyens, de la société civile et des mouvements sociaux, de se mobiliser et de construire des convergences de luttes pour faire émerger au niveau local, national, international un autre monde, basé sur le partage des richesses, la solidarité et le respect des droits humains fondamentaux et de la nature.

Massa Sidibé

Le Scorpion 16/11/2011