ZONE II DE L’ACNOA: Promouvoir une bonne médecine pour améliorer la performance sportive

Bamako a abrité du 19 au 21 juillet 2025 un séminaire sur la médecine du
sport et les grandes manifestations sportives. Une initiative de la Zone II
de l’Association des comités nationaux d’Afrique (ACNOA) en
partenariat avec le Centre de médecine du sport (CMS), le Comité
national olympique et sportif du Mali (CNOSM) et la Solidarité olympique.
Organisée samedi dernier (19 juillet 2025) dans l’après-midi au CICB, la
cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Santé et du
Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, qui
représentait le Premier ministre.

Contribuer à l’amélioration de la performance du sportif et au renforcement
des capacités des médecins sportifs ! Tel était l’objectif d’un séminaire
organisé à Bamako du 19 au 21 juillet 2025 par la Zone II de l’Association des
comités nationaux d’Afrique (ACNOA). Intitulée «Séminaire sur la médecine
du sport et grandes manifestations sportives», cette rencontre était axée sur la
prévention, la prise en charge et l’éthique médicale.
L’animation de l’atelier a été assurée par des personnalités de renom,
notamment les experts désignés par le Comité international olympique (CIO)
en présentiel et en ligne, ainsi que les directeurs des centres de médecine du
sport du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les thématiques abordées ont
porté sur les enjeux médicaux, éthiques et organisationnels liés à la gestion
des grandes compétitions sportives. Le séminaire a enregistré des
communications scientifiques, des échanges d’expériences, ainsi que des
études de cas pratiques.
Les experts ont développé des modules comme la préparation en amont de
l’événement, l’évaluation médicale des athlètes (bilans, critères d'aptitude,
détection des pathologies silencieuses), la préparation du staff encadrant, la
préparation logistique et organisationnelle (présence du personnel qualifié,
coordination avec les services hospitaliers de la région, gestion des
médicaments, dispositifs de secours, accès eau potable, gestion de
l’alimentation sur place), des protocoles de triage et de circuit d’évacuation…
Il a aussi été question du cadre réglementaire international et substances
médicamenteuses, du code médical du CIO, du rôle du personnel pendant la
compétition, de la prise en charge des blessures en temps réel (genou,
cheville, épaule, etc.), de la prise en charge de l'entorse de cheville, de
l’approche chirurgicale des lésions du genou, de la prise en charge des
lésions d’instabilité de l’épaule. Les experts ont aussi développé le suivi
médical durant et après la compétition, le suivi médical et la surveillance
médicale continue ; le suivi post-compétition (prise en charge à long-terme) ;
les défis rencontrés lors du retour au pays, l’accompagnement psychologique
(soutien aux athlètes en détresse, spécificités de l’athlète féminine dans la
prise en charge…)… L’atelier a pris fin (avant la cérémonie de clôture) par des

discussions autour de cas concrets et des échanges d’expériences entre
participants.
Un pilier stratégique dans la préparation, le suivi et la protection des
sportifs
«A l’heure où le sport occupe une place croissante dans nos sociétés, tant sur
le plan social, économique que diplomatique, les grandes manifestations
sportives deviennent des évènements majeurs. Elles mobilisent non
seulement des athlètes de haut niveau, mais également des foules de
spectateurs, des équipes techniques des journalistes et de nombreux
intervenants», a souligné à l’ouverture Dr Lalla Mint Mohamed, Directrice du
Centre de médecine du sport (CMS) en situant le séminaire dans son
contexte. «La médecine du sport, longtemps considérée comme spécialité
secondaire, se révèle aujourd’hui comme un pilier stratégique dans la
préparation, le suivi et la protection des sportifs», a-t-elle ajouté en rappelant
que «derrière chaque performance, chaque compétition, se cache un impératif
fondamental : la santé et l’intégrité physique des athlètes».
Pour la Directrice du CMS, «ce séminaire régional se veut donc un cadre de
réflexion, de partage de bonnes pratiques et de renforcement des capacités
afin de doter nos pays de ressources humaines qualifiées, capables d’assurer
un encadrement médical rigoureux des événements sportifs».
«Aujourd’hui, ce qui est mis en avant est la santé de l’athlète qui est au cœur
du Mouvement olympique et demeure l’essence des Jeux olympiques. Les
grandes manifestations sportives constituent un défi majeur pour le système
de santé», a souligné Seydina Oumar Diagne, secrétaire général de la Zone II.
Aux experts et pratiquants du domaine, il a rappelé, «vous avez la délicate
mission de comprendre et de résoudre la relation entre ce qu’on attend des
athlètes et ce qu’ils peuvent réellement donner. Vous avez aussi la délicate
mission de gérer les athlètes modernes (ces hommes nouveaux) avant,
pendant et après les grands évènements sportifs».
Le secrétaire général de la Zone II a aussi témoigné de la «profonde gratitude
du Mouvement olympique» au président de la Transition, Général d’Armée
Assimi Goïta, «pour la belle image donnée aux locaux du Secrétariat exécutif
à la faveur des travaux de rénovation du stade Ouezzin Coulibaly». Pour le
Médecin-colonel Assa Badiallo Touré (représentant le Premier ministre),
«cette rencontre vient à point nommé, surtout à la veille d’événements sportifs
majeurs programmés tant sur le plan national qu’international».
Elle a insisté sur la nécessité de renforcer les compétences des
professionnels de la santé pour assurer une prise en charge efficace des
sportifs blessés. «Nous plaçons beaucoup d’espoir dans la capacité de nos
agents à combler les lacunes matérielles par leur savoir-faire. Ce séminaire
contribuera à bâtir une base de connaissances solide pour répondre
efficacement aux exigences du terrain», a souligné le ministre de la Santé et
du Développement social. Cette initiative, portée par Bamako, se veut un
modèle à capitaliser et à reproduire dans les autres zones de l’ACNOA et à
l’échelle des pays membres.

Un moment fort de cette ouverture a été la remise d’une distinction honorifique
au Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga. À l’actif de M.
Habib Sissoko, président du Cnosm et de la Zone II de l’Acnoa, ce geste
symbolique vient saluer l'engagement constant du chef du gouvernement en
faveur du développement du sport au Mali et dans la sous-région. «Le
Mouvement olympique a un devoir de reconnaissance vis-à-vis des autorités
du Mali pour tous les sacrifices consentis en faveur du développement du
sport en général et des institutions sportives africaines», a déclaré Seydina
Oumar Diagne. Et d’insister, «l’Acnoa est reconnaissante pour le respect, par
le Mali, des engagements souscrits dans l’accord de siège signé entre le
gouvernement et sa Zone 2 le 23 avril 2015».
Il a aussi exprimé ses «sincères remerciements» au CIO et à l’Acnoa pour
avoir accepté et accompagné le projet ; mais aussi et certainement pour la
confiance renouvelée en la Zone II.
Moussa Bolly

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