Visas, diaspora : Le directeur de Business France en Algérie s’exprime

De brouille en brouille, les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont en dents de scie. Ces relations passent périodiquement par le chaud et le froid.

En effet, après un réchauffement exceptionnel, suivi de plusieurs visites bilatérales, une nouvelle crise s’est installée entre les deux pays. Ces crises à répétitions ont un impact sur les relations économiques entre les deux pays. C’est dans ce contexte que le directeur de Business France en Algérie s’est exprimé.

Ainsi, dans un entretien accordé au journal TSA, Romain Keraval, directeur de cette agence en charge du développement international des entreprises françaises, a abordé plusieurs sujets en rapport avec les relations franco-algériennes. Concernant la question de la mobilité entre les deux pays et les restrictions des visas pour les Algériens et ceux pour les hommes d’affaires français désirant se rendre en Algérie, Romain Keraval affirme que « ne travaillant pas au consulat, je n’ai pas de chiffre précis sur la délivrance de visas aux opérateurs économiques. Néanmoins, Gérald Darmanin avait annoncé, lors de sa visite en décembre dernier à Alger, le « retour à la normale » concernant la délivrance des visas. Les restrictions sont ainsi aujourd’hui obsolètes. Il a ajouté que « pour les visas délivrés aux opérateurs français désireux de se rendre en Algérie, cela est du ressort des consulats d’Algérie en France ».

Rôle de la diaspora dans la relance économique
Le directeur de Business France en Algérie n’apporte donc rien de nouveau dans ce sujet qu’il traite avec beaucoup de réserves. Par ailleurs, concernant le rôle que peut jouer la diaspora algérienne dans la relance économique, Romain Keraval estime qu’« effectivement, la diaspora algérienne est sensible aux réformes mises en place par les autorités algériennes et réagit avec optimisme aux efforts portés depuis quelques années ». Pour ce responsable, cette frange du secteur économique en France a plusieurs avantages en plus du sentiment d’appartenance.

« Pour certains, la connaissance du marché et de la langue du pays peut par ailleurs constituer un avantage. La démarche de ces acteurs économiques s’inscrit également dans celle qui est portée par Business France, à savoir la mise en place de partenariats gagnant-gagnant », indique donc Romain Keraval. C’est dans cette optique qu’intervient l’agence en charge du développement international des entreprises françaises. « Nous sommes déterminés à les accompagner pour se projeter sur ce marché riche en opportunités qu’est l’Algérie. Soulignons que de très nombreux porteurs de projets entre les deux rives n’ont pas nécessairement de lien familial ou historique avec ce pays », ajoute le responsable français, qui a tenu à rappeler que « comme l’a fait le président Macron lors de sa visite en Algérie, le rôle essentiel de nos jeunesses est leur capacité à entreprendre. Ce sont ces jeunesses qui dessinent les contours de nos économies de demain. Il est donc primordial de créer des ponts entre elles ».

Source: observalgerie