Vaccination-contre-la-covid-19-top-depart-de-la-deuxieme-phase

La présence du chef du gouvernement à la cérémonie atteste de la volonté des plus hautes autorités à œuvrer pour la protection de nos compatriotes contre cette pandémie.

Il faut plus d’efforts de prévention contre ce péril planétaire

C’est parti pour la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la Covid-19 dans notre pays. Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a symboliquement assisté à l’administration de la première dose du vaccin Jonhson and Jonhson, hier, au terrain «Chaba» de Lafiabougou. C’était en présence de la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, de l’ambassadeur des États-Unis dans notre pays, Dennis Hankins et du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Dr Jean Pierre Baptiste et de nombreux invités de marque.

Les 151.200 doses de cet antigène seront administrées aux jeunes de 18 ans et plus. Mais la priorité sera accordée aux communautés à haut risque de contamination à la Covid-19, notamment dans les régions de Kayes, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudenit et le District de Bamako. Pour atteindre ces cibles, trois stratégies classiques seront utilisées. Il s’agit de la stratégie fixe dans les structures de santé, celle avancée au niveau des villages et la stratégie mobile dans les camps des personnes déplacées internes.

«Il est admis qu’au-delà des mesures barrières, la vaccination constitue un moyen sûr et efficace de riposte contre la Covid-19 en contribuant à l’augmentation de l’immunité collective», a déclaré le chef du gouvernement. Il a aussi ajouté que cette cérémonie traduit l’engagement du président de la Transition et du gouvernement à soutenir les efforts de lutte contre cette pandémie.

«Mieux c’est aussi, pour l’État et ses partenaires techniques et financiers, le reflet de la recherche constante d’un état complet de bien-être physique, mental et social des populations, particulièrement les couches les plus vulnérables», expliquera Dr Choguel Kokalla Maïga. Il a également rappelé que la maladie à coronavirus, apparue en 2019, n’a pas épargné le Mali où les premiers cas ont été notifiés le 25 mars 2020.

Face à ce péril planétaire qui met en rude épreuve l’économie mondiale mais aussi les systèmes de santé, les plus performants, une initiative mondiale de prévention par la vaccination a été adoptée par les partenaires de l’initiative COVAX pour faciliter l’accès au vaccin contre la maladie à coronavirus de tous les pays. Ainsi, le Mali a souscrit à cette initiative et organisé sa première campagne de vaccination contre la Covid-19 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Gao et le District de Bamako.
Cette première phase de la campagne de vaccination contre la Covid-19, réalisée avec le vaccin AstraZeneca, a concerné le personnel socio-sanitaire qui se trouve en première ligne, les personnes âgées de 60 ans et plus et celles vivant avec une comorbidité (par exemple diabète et l’hypertension, entre autres).

Les résultats définitifs enregistrés au terme de cette première phase font état de 173.242 personnes vaccinées pour la première dose et 86.477 personnes vaccinées pour la deuxième dose. Mais en dépit de ces résultats encourageants, la maladie continue de sévir toujours avec un risque élevé de propagation avec de nouveaux variants qui circulent dans le monde.
Le Premier ministre a administré la première dose à la directrice pays de l’USAID

Dr Choguel Kokalla Maïga n’a pas manqué de remercier les Etats-Unis et les partenaires de l’initiative COVAX, à savoir l’OMS : l’Unicef et l’Alliance Gavi, pour l’appui inestimable apporté au peuple malien et leur implication à nos côtés. Il a aussi souligné que cette dotation n’est qu’une étape d’une série de vaccins anti-Covid-19 promis à notre pays par les partenaires. Le chef du gouvernement a exhorté à plus de mobilisation pour la réussite de la campagne.

Pour le représentant de l’OMS, ces vaccins permettront d’accélérer la lutte contre l’épidémie et de stopper la chaine de transmission du virus. «Nous avons une grande opportunité de contribuer à circonscrire la pandémie au Mali et dans le monde», a-t-il dit, tout en soutenant que se faire vacciner peut également protéger les personnes autour de nous. Pour lui, il est particulièrement important de protéger les personnes les plus à risque de développer une forme sévère de Covid-19 comme le personnel soignant, les personnes âgées et celles atteintes d’autres maladies.

«Ces doses de Johnson and Johnson seront destinées à ceux qui n’ont pas encore reçu les doses de AstraZeneca», a précisé Dr Jean Pierre Baptiste. Et de rassurer ceux qui ont reçu la première dose d’AstraZeneca qu’une livraison prochaine de ce vaccin est attendue en fin août afin qu’ils reçoivent la deuxième dose.

Il ressort des chiffres fournis par le représentant de l’organisation onusienne qu’à la date du 22 août dernier, 52 pays ont reçu et commencé la vaccination dans la région africaine. Et sur un total de 117.885.868 doses reçues, seules 87.142.736 doses ont été administrées.

De nouveaux variants se répandent comme une traînée de poudre et alimentent une troisième vague de contamination à la pandémie dans notre continent. 16 pays ont indiqué être confrontés à ces variants, notamment le variant indien. Il s’agit du variant le plus contagieux jamais détecté, qui présenterait un taux de transmissibilité de 30 % à 60 % supérieur à celui des autres variants. Il a également assuré que les partenaires techniques et financiers œuvreront avec les autorités pour que les cibles identifiées pour cette campagne soient vaccinées afin de briser la chaine de propagation de la maladie.

Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis a dit que ce don n’est qu’une étape du partenariat entre nos deux pays dans la croisade contre la Covid-19. Ces vaccins, a-t-il précisé, seront utilisés pour aider les Maliens à devancer toute résurgence possible du virus et à lutter contre les complications et les décès. Le diplomate a soutenu qu’il y a plus à venir.

«Nous allons travailler en étroite collaboration avec le ministère en charge de la Santé, l’Unicef, l’OMS et d’autres partenaires pour faire de la campagne de vaccination un succès».

Rappelons que la première dose de ce vaccin Johson and Johson a été inoculée à la directrice-pays de l’USAID.


Fatoumata NAPHO