USINE D’EMBALLAGE DES TRACTEURS A SAMANKO Le Ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim rassure la direction

Dans le cadre de sa série de visite au sein des unités industrielles, le Ministre en charge du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim s’est rendu à la société d’assemblage de tracteurs dénommée « Mali Tracteurs » sis à Samanko, le mercredi dernier. Au cours de cette visite, la direction de la société a soulevé certains problèmes. Soucieux de la survie des unités industrielles, Mohamed Aly Ag Ibrahim a rassuré les responsables de la société que tout sera fait pour protéger les unités industrielles.

La société d’assemblage de tracteurs « Mali Tracteurs » est le fruit de la coopération Indo-Malienne. C’est une initiative du gouvernement malien en vue d’augmenter la production agricole à travers un accroissement de la productivité de l’agriculture par la mécanisation en vue de l’atteinte de l’objectif de réalisation de la sécurité alimentaire au Mali. Inaugurée le 24 avril 2009, l’usine est un investissement de 4 203 962 052 FCFA. C’est une société anonyme dont le capital social est détenu à hauteur de 51% par les indiens et 49% par l’Etat malien. L’usine a une capacité de production variant entre 8 à 15 tracteurs par jour selon la demande et emploie 27 permanents.

Le ministre a visité les différentes installations de l’usine, notamment la zone de montage, les chambres de lavage et de peinture, la zone de visite technique, la chambre d’inspection, la zone de stockage centrale et les accessoires.

Selon le directeur général adjoint, Sékou Diallo, l’usine rassemble cinq (5) modèles de tracteurs de marque « Mahindra » de 39,50, 60 et 70 Chevaux Vapeur (CV). Aux dires de Diallo, les prix des tracteurs avec accessoires varient entre 10 et 14 millions de FCFA. Concernant la vente, le DGA a laissé entendre que de 2009 à nos jours, la société a vendu 2022 tracteurs dont 1772 au Mali ici et 250 au Burkina, en Côte d’ivoire et en Guinée Conakry. Il s’est également réjoui de la croissance de la vente. Selon lui, de janvier 2017 à nos, la société a déjà vendu plus de 100 tracteurs. Concernant les difficultés, il a aussi déploré la concurrence des commerçants importateurs de tracteurs au Mali. Diallo a aussi soulevé certains problèmes notamment l’accès aux marchés publics et sous régional dans le cadre de la fourniture des équipements agricoles.

En bon ministre, soucieux de la survie des unités industrielles, le ministre en charge du Développement Industriel a demandé à la société d’améliorer la qualité des tracteurs assemblés, de maitriser les coûts de production afin de fournir aux agriculteurs du Mali et de la sous-région des produits accessibles à leurs bourses et renforcer ses activités de promotion commerciale dans la sous-région afin de mieux convaincre les autorités des pays limitrophes sur la qualité et le prix des tracteurs.

Selon le ministre du Développement Industriel, l’usine mérite d’être soutenue et encouragée: « Nos impressions sont des impressions de satisfactions de savoir que nous avons une unité d’assemblage qui participe significativement à la mécanisation de notre agriculture, parce que pour l’essentiel on retient l’industrialisation par la transformation des produits agricoles et cette fois-ci, on est dans une unité d’assemblage qui participe à la mécanisation de notre agriculture. Nous avons retenu que c’est déjà une réussite de la coopération entre l’Inde et le Mali. C’est une société mixte ou l’Etat participe à 49%du capital et nous avons retenu également qu’au-delà de notre marché au niveau national, c’est une unité qui exporte d’importante quantité de ses fabriques de la Côte d’Ivoire, du Burkina, et de la Guinée. Donc nous pensons que, c’est une unité qui mérite d’être soutenue et d’être encouragée ».
Concernant la participation de l’Etat à l’achat des tracteurs assemblés localement, le ministre en charge du Développement Industriel a rassuré la direction de l’usine en ces termes : « Nous avons noté leur souhait d’enquérir plus de la commande publique, nous l’avons noté et nous leur avons rappelé que la commande publique est une autre réglementation, mais la protection des unités industrielles en est aussi une autre démarche. Nous allons examiner ce qui serait possible à faire par rapport à la protection des unités industrielles ».

La Direction générale de la société a informé le ministre que des reformes sont en cours pour étendre la cours de l’usine et fabriquer localement des accessoires.
Wassolo