Université des sciences juridiques et politiques (USJPB) / Le réveil des démons ?

Hier, à l’Université des sciences juridiques, et politiques de Bamako (USJPB), ce n’était pas du tout l’accalmie: l’élection du secrétaire général du comité Aeem aurait tourné en affrontement entre les clans qui prétendent au fauteuil du leader du comité Aeem de l’Université. Les armes à feu et les coupe-coupes étaient au rendez-vous. Selon nos informations, environ onze motos Djakarta stationnées devant l’université, ont été saccagées par des étudiants avant d’être rassemblées et brulées. Les deux clans étaient munis d’armes à feu, de coupe-coupe, etc. Selon nos sources, il n’ya pas eu de blessé. Mais des coups de feu ont été entendus.


 

Cette chasse à l’homme entre rivaux pour occuper le fauteuil du leader du comité Aeem de l’Université, a inquiété plus d’un. Des enseignants de la Faculté des sciences économiques et de Gestions (Fseg), par peur des «balles perdues», ont transféré leurs véhicules et motos dans la cour du Rectorat quand le conflit a commencé. Ils seraient retournés à pieds pour poursuivre leurs activités. Mais le conflit ne semble se circonscrire à l’université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Car, a-t-on appris, les activités pédagogiques se déroulaient dans la tranquillité dans d’autres facultés. Certains établissements selon nos sources étaient d’ailleurs en évaluation semestrielle, d’autres en Travaux pratiques (TP), Travaux dirigés (TD), et autres sans la moindre perturbation. Les travailleurs du Rectorat seraient les seuls à être inquiétés.

Les démons de l’Usjpb se réveillent-ils ? Telle est la question qu’on peut se poser. Et pourtant, depuis au moins trois à quatre ans, cette école qui était la première en perturbation, a opté pour les études. Cette prise de conscience l’a d’ailleurs permis de valider deux de ces années universitaires sans que d’autres facultés n’en valident aucune. Espérons que les protagonistes redescendent sur terre pour trouver un terrain d’entente afin que l’université retrouve son accalmie de ces dernières années.

Hadama B. Fofana

Le Republicain 24/06/2012