Un nouveau Front pour le Mali est né: Le FMR porté sur les fonts baptismaux


Ce n’est pas pour des raisons d’opportunisme politique qu’est né le FMR, a affirmé Siaka Diarra devant la presse, vendredi dernier à Korofina Nord. Et, si l’UFD en fait partie, c’est par fidélité aux idéaux de son fondateur, conviction, éthique et principes, a-t-il ajouté. Le retour progressif à l’ordre constitutionnel, bien que salué par les membres du FMR, ne suffit pas à éclairer l’avenir du Mali, en ces temps marqués par l’occupation des régions Nord de notre pays.

Les fondateurs du FMR, dans leur déclaration solennelle, «lancent un cri du cœur à tous les Maliens, afin qu’ils transcendent leurs différends pour aller vers l’essentiel: l’unité nationale. Cela, en vue de trouver une solution rapide au problème du Nord, où des Maliens vivent aujourd’hui dans des conditions précaires». Pour ce faire, ils prônent la mise en place d’un Conseil National de Réflexion, regroupant toutes les sensibilités, pour faire face aux grandes préoccupations actuelles de la Nation.

Le FMR entend créer un large cadre de concertation, qui planchera sur les voies et moyens à même de doter notre armée de la logistique adéquate et des ressources humaines nécessaires pour en faire une armée républicaine d’un typa nouveau. En outre, à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays, il entend chercher tous les moyens légaux pour recouvrer notre intégrité territoriale. Ensuite seulement, nos autorités devront s’atteler à la définition d’un fichier électoral fiable, c’est-à-dire établi sur la base de données biométriques.

Selon le conférencier Siaka Diarra, bien que la nomination du Premier ministre de transition constitue une réelle avancée, il faut poursuivre les efforts, de manière démocratique et patriotique, sans aucun a priori, pour faire face aux défis de l’heure. C’est pourquoi il conclura son intervention en affirmant que le FMR n’a aucune position figée sur la durée et les acteurs de la transition à venir, en réaffirmant le crédo du Front: il faut que la crise au Nord du Mali soit réglée et que les Maliens déplacés ou réfugiés retournent au bercail. Cela doit être la priorité pour tous. Pour les membres du FMR, les joutes partisanes devront donc attendre que notre pays soit réunifié et en paix, quel qu’en soit le délai.

Ramata Diaouré

Le 23/04/2012