UN AN APRES SA DISPARITION :Toumani Diabaté plus que jamais dans les cœurs

19 juillet 2024-19 juillet 2025 ! Déjà un an que s’es éclipsé de la scène et
de la vie le monstre sacré de la kora, la légende de la musique
mandingue : Toumani Diabaté ! Distingué ambassadeur renommé du
mythique et mystérieux instrument, dont il restera à jamais l’un des plus
grands joueurs, le prodige, le virtuose a tiré sa révérence à 58 ans des
suites de maladie. À cette occasion, la famille de l’illustre défunt a
organisé une cérémonie de sacrifice dimanche dernier (20 juillet 2025)
dans la grande famille de feu Sidiki Diabaté à N’Tominkorobougou. Une
cérémonie qui a réuni du beau monde en dehors de la famille,
notamment des artistes de toutes les générations…

Le 19 juillet 2024, Toumani Diabaté s’est éclipsé de la scène et de la vie des
suites de maladie à 58 ans. Ce premier anniversaire de la disparition du
monstre sacré de la kora, la légende de la musique mandingue, a été marqué
par une cérémonie de sacrifice dimanche dernier (20 juillet 2025) dans la
grande famille de feu Sidiki Diabaté à N’Tominkorobougou. Au programme,
entre autres, lecture du Saint Coran et un zihara sur la tombe de l’illustre
disparu au cimetière de Hamdallaye.
La famille artistique du virtuose n’est pas restée en marge de la
commémoration du premier anniversaire du rappel à son Seigneur de
Toumani Diabaté. Ainsi, après le succès de «Lamomali Airlines» en 2017, le
collectif «Lamomali» est revenu avec un nouvel opus en hommage à Toumani.
Baptisée «Lamomali Totem», cette œuvre est entièrement dédiée à la
mémoire de ce baobab. Un bel et vibrant hommage rendu par le
Français Matthieu Chedid dit «M» (un auteur-compositeur-interprète et
musicien français) accompagné des grandes voix de Fatoumata
Diawara, Sidiki et Balla Diabaté.
«Ce n’était pas un redémarrage, la résonance de Lamomali ne s’était jamais
vraiment arrêtée. C’est donc une continuité. Entre-temps, le monde a changé
et Toumani Diabaté nous a quittés à l’été 2024. On pourrait s’imaginer
Lamomali Totem empreint de la tristesse de son départ… Bien au contraire, le
projet prolonge la magie», a assuré «M» dans un entretien accordé à la
presse suisse (24heures.ch). «Le disque reflète son âme. Et, d’une certaine
manière, le titre du projet Lamomali prend tout son sens aujourd’hui. Le totem
sur scène, c’est une manière de célébrer Toumani par le biais de la kora, dont
la calebasse touche le sol tandis que le manche tire vers le ciel. Cet
instrument symbolise les moments d’éternité partagés avec Toumani, ces
instants d’éternité où le temps s’arrête en écoutant la kora, cette musique
sacrée du XIVᵉ siècle. C’est vraiment l’âme du Mali que l’on ressent à travers
Toumani», a ajouté la star française.
«Qu’il soit là en chair et en os ou dans l’esprit, on ressent sa présence. Après
le premier Lamomali, nous avions enregistré des sons de kora et de guitare

ensemble. Je suis parti de ces enregistrements (les derniers de Toumani
Diabaté) pour construire ce nouveau projet. Célébrer sa mémoire et faire
résonner son œuvre avec de nombreux talents de plusieurs générations, c’est
la mission de notre collectif», a précisé M en rappelant que Balla Diabaté a
rejoint le collectif. «Digne représentant du griot et garant de la main de son
père sur la kora, Balla Diabaté connecte Lamomali Totem à un public plus
jeune. Nous nous donnons pour mission la transmission aux générations
suivantes. C’est aussi l’œuvre de Yamê, ce jeune prodige d’origine
camerounaise et de la musicienne belgo-camerounaise Lubiana qui nous
rejoint sur scène», a indiqué Matthieu Chedid.
Porteur d’une tradition séculaire entretenue et véhiculée par la kora, Toumani
est considéré à juste titre comme l’un des plus grands joueurs de ce mythique
instrument. Reconnu dans le monde comme tel, Toumani Diabaté restera à
jamais le roi incontesté de la kora, une fidèle compagne omniprésente dans sa
prodigieuse vie !
Moussa Bolly

diasporaction.fr