UM-RDA/Arcanes politiques : Les incohérences de Sandy 

Baba Haïdara dit Sandy

Lors de la 2ème conférence nationale du parti du tracteur, le samedi dernier, le président de cette formation politique de l’ancienne majorité présidentielle a exprimé des positions dont la lisibilité est sujette à bien des critiques.

Des positions à la limite de l’incohérence. 

Le président de l’UM-RDA Faso jigi, Baba Haïdara dit Sandy assure que le parti accompagnera les autorités de la Transition à la condition que celles-ci respectent le délai restant à cette période transitoire, presque 8 petits mois.

« Nous allons accompagner la transition à condition que les autorités respectent le délai prévu » a souligné Sandy Haïdara.

Mais, ce que l’ancien député de Tombouctou semble oublier, c’est comment va-t-il savoir que ce délai sera respecté ou pas. Puisque l’action politique d’accompagnement de la Transition doit précéder la fin du délai et il est évident que c’est vers la fin du délai que l’on saura s’il sera respecté ou s’il sera prolongé.

A moins que Sandy et ses amis exigent du président Assimi Goïta et du Premier ministre Choguel Maïga une déclaration solennelle ou même une prestation de serment officielle, jurant que le délai restant à la transition sera respecté.

Autrement dit l’accompagnement de la Transition est un engagement qui court déjà, alors que la volonté de respecter ou non la durée prévue pour cette transition ne pourra être formellement notée qu’après un temps consommé sur les 8 mois restants.

L’UM-RDA et son président devront-ils alors cesser de soutenir les autorités de la Transition après ce temps où, le cas échéant, ils auront été grugés ?

Par ailleurs, le président de l’UM-RDA tient au respect de la durée de la transition et en même temps exige qu’il faille prioritairement achever le processus du référendum constitutionnel avant la fin de ce délai.

« La révision constitutionnelle est aussi une nécessité absolue et incontournable. Il est donc important que les autorités de la transition l’inscrivent dans les projets prioritaires et urgents, avant la fin du délai restant de la transition » a t-il martelé.

Alors que de nombreux responsables politiques estiment qu’il est préférable de surseoir à la révision constitutionnelle pour respecter le délai imparti, se concentrer sur l’élection du nouveau président de la République.

Non sans établir l’organe unique de gestion des élections.

De même Sandy exige au nom de son parti, la relecture rapide et consensuelle de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

L’on se demande alors si le président du parti du tracteur ne se perd dans des incohérences tenant au respect du temps imparti à la transition et exigeant de nombreuses missions à=des autorités du moment.

La réponse est affirmative chez certains leaders du microcosme politique dont certains étaient présents à cette conférence nationale mais n’ont pas souhaité s’exprimer.

Kassoum TOGO