Transports et circulation routière Magouilles et monopôle scélérats ?

Avec sa population et son parc automobile qui ne cesse de croître, l’on ne peut que s’insurger contre le monopôle du contrôle technique dit « visite technique » par le seul centre Mali Technic System ? Un centre où se signaleraient de nombreuses magouilles

C’est ahurissant de voir que les automobilistes de toute la ville de Bamako et ses environs soient obliger de faire le contrôle technique de leurs véhicule en un seul centre. Ce qui donne souvent lieu à d’impressionnantes queues de véhicules pour cette fameuse visite technique.

Dans une récente lettre de dénonciation, l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF),  a interpellé le ministère des Transports, à travers le Secrétaire général du Département.  « Nous avons l’honneur de vous revenir à propos du sort qui est fait aux automobilistes maliens, surtout ceux de Bamako, par la société privée à laquelle un monopole est accordé sur le contrôle technique des véhicules depuis de nombreuses années : Mali Technic System », lit-on dans ce courrier.

Et l’association de souligner que si le nombre de centre de contrôle avait augmenté depuis la cession de ce monopole et si la qualité du service rendu avaient été à la hauteur, les Maliens auraient pu comprendre cette exclusivité accordée à Mali Technic System. « Mais sur tous les volets du cahier de charge communément établi dans ce genre de situation, l’amateurisme de la société, la gestion mafieuse des contrôles par les agents et l’insuffisance du plateau technique convergent vers l’idée que le citoyen compte peu à la fois pour Mali Technic System et surtout pour les responsables du ministère des Transports ».

Pour plusieurs usagers de la voie publique, il est dommage que cette situation perdure à Bamako, depuis plusieurs années, en dépité des nombreuses protestations. « La comparaison avec nos voisins laisse songeur. La Côte d’Ivoire dispose d’au moins 19 centres permanents et 30 centres temporaires dont 5 permanents pour la principale société ivoirienne à Abidjan, dont Sicta Yopougon, Sicta Doukro, Sicta Vridi. Deux centres au moins à Dakar, Hann et Mbao…. Pourtant Mali Technic System avait pris des engagements depuis 2015 dans le but de l’accroissement du parc de centres de contrôle. Mais, elle applique le fameux adage cynique établissant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, fulmine le président de l’association.

Et de souligner qu’au centre de contrôle technique de Sogoniko, tout un réseau bien organisé est mis en place pour ‘‘détrousser’’ surtout les chauffeurs de taxi, et autres SOTRAMA et particuliers. « Combien de temps va-t-on laisser la population s’agglutiner devant les portes du seul centre de contrôle technique de la ville ? Il y a là un manque de respect, voire un mépris total pour le peuple », protestent les responsables de l’association. Baba Djilla SOW