Soumeylou Boubeye Maïga à Siby lors de sa tournée dans le Mandé «Nous devons faire en sorte que la confiance placée en IBK ne soit pas à la merci de malice»

Le Président de l’Alliance pour la solidarité au Mali, Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), l’ancien ministre de la défense, Soumeylou Boubeye Maïga, était le week-end dernier en tournée dans le Mandé. Il s’est rendu notamment à Niamé et à Bancoumana le samedi et le dimanche, il était à Siby où il a conclu sa tournée.

Au cours de cette dernière, le président de l’ASMA-CFP était accompagné par une forte délégation, composée des responsables de la section de Kati, avec en tête le premier responsable, Moussa Diaby, le maire de la commune rurale de Kati, Hamalla Haïdara, qui a nouvellement atterri à l’ASMA et Anatole Sangaré et des membres de la direction du parti, le 2e vice-président, Alou Berthé, le député Lahassana Koné, élu à Macina. Cette importante délégation a été accueillie à l’entrée de Siby par une mobilisation maousse des militants de l’ASMA dans la commune, avec au premier rang, la Secrétaire générale de la sous-section, Mme Salimata Camara. Il s’en est suivi un cortège de motos et de cheval jusqu’au campement où le président de l’ASMA a rencontré les militants de son parti massés dans la salle qui n’a pas pu les contenir.

Devant cette mobilisation, Boubeye a passé en revue la situation de notre pays. Il a reconnu que la situation du pays est difficile. Selon lui, cela doit nous amener à l’union et à la cohésion dans nos rangs. C’est face à ce constat qu’il a rappelé le but de sa tournée. A l’en croire, il s’agit de construire le lien entre le citoyen et les formations politiques. «Je crois, par les temps qui courent, que cela est une obligation pour toutes les formations politiques. Parce qu’il y a beaucoup de tentatives qui essaient de mettre à profit la conjoncture difficile dans laquelle nous sommes pour essayer de délégitimer le fait politique. Il y a des tentatives d’usurpation de leadership».
Tout en renouvelant son soutien au Président de la République, il a indiqué qu’il «est bon dans cette période que nous essayons de renouer, d’entretenir le contact avec les citoyens, avec les militants, avec les populations et puis faire en sorte que la confiance qui a été placée dans les institutions que nous supportons, en particulier le Président de la République, ne soit pas atténuée, qu’elle ne soit à la merci de malice».

Il a aussi soutenu que malgré les difficultés, le Mali avance. «Cela ne se voit pas toujours. Ce n’est pas toujours évident mais le pays avance. Le pays est stable, c’est déjà un grand acquis. Je pense que nous devons diffuser partout un discours de confiance, d’optimisme pour amener les citoyens à prendre confiance en eux-mêmes d’abord et à rassembler les citoyens autour de la fierté nationale. Nous devons être le socle sur lequel repose les institutions de la République dans les délais constitutionnels. Nous allons continuer à aller voir les gens au plus près.

C’est-à-dire là où ils sont, là où ils vivent, toucher du doigt leurs préoccupations», a-t-il déclaré. Durant cette tournée, SBM s’est dit frappé par l’ampleur des attentes des populations, en matière scolaire, de santé. Il a constaté que malgré tout ce qui a été fait dans tous ces secteurs de proximité, il y a encore des défis à relever. C’est pourquoi, il s’est engagé à être porte-parole auprès des décideurs pour qu’on aille encore vers plus de déconcentration et de transfert des capacités, des ressources, pour que les populations elles-mêmes assurent la gestion de leur proximité par le biais de leurs élus et de leurs leaders.

Youssouf Diallo