Soumaïla Cissé ‘’Face à l’inaction, au manque de stratégie et à l’amateurisme du pouvoir en place,..

Il ressort, aussi, de cette présentation de vœux que l’opposition se rendra ce lundi 2 février à Gao pour marquer sa solidarité envers les victimes des récents événements.
« La Fédération internationale des Journalistes dénombre 118 journalistes assassinés durant 2014 dans le monde.

Cette situation interpelle tous les Gouvernements, épris de paix et de justice. La protection des journalistes et la promotion de la liberté d’expression doivent être leur priorité », c’est en ces termes que le président de l’Urd, Soumaïla Cissé a commencé son allocution. Selon lui, c’est une légèreté blâmable d’oublier que la presse constitue le 4ème pouvoir, pouvoir qui n’est affilié ni à la majorité ni à l’opposition.

Avant de dénoncer les dérives caractérisant la gouvernance du pays dont la corruption, la concussion,  la gabegie financière et le mensonge. Et de poursuivre que les attentes étaient si fortes et multiples, et les promesses si fermes et non tenues. « Le Président de la République a fini par donner raison à l’opposition en limogeant les membres du Gouvernement cités dans les affaires de mauvaise gestion de ces derniers mois. L’Urd espère que la justice aura les mains libres pour situer les responsabilités afin de laver l’honneur souillé du Mali et restaurer la confiance auprès de nos partenaires. Notre pays commence 2015 dans un environnement sécuritaire plus qu’inquiétant.

Au cours de ce mois de janvier 2015, le peuple malien a assisté avec consternation et impuissance à la montée fulgurante des attaques djihadistes et terroriste au Nord et au Centre du pays : Kidal, Gao, Ménaka, Ansongo, Nampala, Djoura, Dogo et Tenenkou. L’inadmissible tentative d’assassinat du Général Ould  Meydou vient confirmer la gravité de l’insécurité qui angoisse le quotidien des Bamakois. Le ras-le-bol des populations a atteint un seuil  intolérable. Les récents évènements de Gao en constituent une parfaite illustration », a dit l’honorable Cissé.

A ses dires, cette situation affecte dangereusement la paix sociale et annihile tout effort de développement et d’épanouissement des entreprises. Pour lui, la réussite des négociations d’Alger et la réconciliation nationale constituent les deux défis majeurs auxquels notre pays est confronté.  « Face à l’inaction, au manque de stratégie et à l’amateurisme du pouvoir en place, le Nord s’embrase, le centre s’installe dans la psychose et dans la violence, le reste du pays est partagé entre inquiétude et désespoir.

L’année nouvelle s’annonce encore plus incertaine dans la mesure où l’on s’achemine vers les élections communales et régionales en avril 2015. Mise à jour du fichier électoral biométrique ; organisation des opérations de révision exceptionnelle des listes électorales ; Retour de l’Administration dans les circonscriptions administratives et dans les collectivités territoriales des régions du nord du Mali, participation des réfugiés et des déplacés au processus électoral, toutes ces opérations peuvent-elles être accomplies d’ici Avril 2015 ? Les élections seront-elles organisées sur toute l’étendue du territoire ? Le doute est permis », s’interroge Soumaïla Cissé.

Aguibou Sogodogo

2015-02-02 03:24:26