Situation au Mali Guerre contre l’obscurantisme, nulle ne doit être en marge

En attendant, le peuple malien apprécie et observe tout en se battant selon les moyens de bord pour sa survie avec l’aide inestimable des troupes françaises. Mais, le serpent est loin  d’être abattu. Car, ce n’est certainement pas en 4 jours seulement de frappes aériennes qu’on peut  anéantir les capacités de nuisance des terroristes qui ont eu des mois voire plusieurs années à préparer et planifier leur coup contre les libertés et la démocratie au sahel et en Afrique.

Alors, chers compatriotes maliens ; chers amis et partenaires du Mali dans cette lutte contre le terrorisme et ses tentacules, nous devons afficher toute notre détermination dans la solidarité agissante pour venir à bout de façon définitive de cette vermine. Oui, seule la solidarité entre tous les hommes appartenant au monde civilisé et aux nations de démocratie, est à même aujourd’hui de nous permettre de vaincre ce fanatisme moyenâgeux et barbares.

A vous tous qui souffrez encore d’un brin d’hésitation, sachez que votre mobilisation  immédiate aux côtés du Mali, de la France, de la Cédéao et de l’Afrique toute entière, est absolument nécessaire et décisive face à la menace sans commune mesure que le terrorisme, le narcotrafic et le crime organisé font aujourd’hui peser sur notre monde.

Aux USA, à l’Allemagne, à l’Espagne, à la Russie, à la Chine, à l’Israël, à l’Algérie, à la Mauritanie et plus singulièrement au Tchad de Idriss Deby, sachez que chaque seconde d’hésitation ou d’indécision qui passe est une de perdue de trop. Alors, mettez de côtés toute forme de « formalisme » pour vous inscrire entièrement dans le cadre d’action légale et légitime tracé par le conseil de sécurité des Nations unies à travers les résolutions 2056, 2071 et 2085 relatives à la crise malienne en particulier et à la situation sécuritaire dans le Sahel de façon globale.

C’est un devoir et une obligation pour tous les pays du monde civilisé et moderne de secourir un Etat, un pays, une nation et son peuple en danger imminent de disparition en tant que tels.
Aucune aide ne sera et ne doit être de trop en ces moments critiques et véritablement sombre pour la paix, la stabilité, les libertés fondamentales et la démocratie dan le monde.

Dans sa mémorable adresse à la nation le vendredi dernier, le président de la République par intérim du Mali, Pr. Dioncounda Traoré, a mis en mission « commandée » chaque citoyen et chaque citoyenne malienne dans la défense et la protection de leur nation. Le présent appel se situe dans ce cadre et en droite ligne de celle-ci. Ce message est aujourd’hui celui qui exprime le vœu le plus ardent de l’ensemble du peuple malien et des amis du Mali.
L’histoire nous observe et ses jugements sont implacables.

Ainsi, comme ce fut le cas en 1914, 1939 et plus récemment au Koweït, en Irak, au Timor Oriental, en Afghanistan et en Libye, le peuple malien réclame le même droit à l’existence et à la solidarité internationale que la France du président François Hollande, a si courageusement enclenchée pour contrecarrer les premières offensives terroristes vers le Sud du Mali. On peut dire aujourd’hui sans risque de se tromper que n’eut été cette intervention de la France, le monde serait actuellement face à une situation humanitaire plus catastrophique et tragique.

Les événements en cours un peu partout aujourd’hui sur le territoire malien, sont en partie les conséquences directes du « trop grand tâtonnement » de la communauté internationale par rapport à l’ampleur des menaces terroristes dans toute la bande sahélo-saharienne. La situation est telle aujourd’hui qu’elle ne peut s’accommoder de nouvelles hésitations, de tâtonnements, d’indécision ou d’absence de décisions immédiates et appropriées.

Le peuple malien ose espérer que le monde civilisé n’acceptera pas d’avoir d’autres tragédies humanitaires et culturelles sur sa conscience.

Alors, vivement la mobilisation générale au chevet d’un pays menacé de « disparition certaine » si rien n’est fait immédiatement pour arrêter le péril qui s’abat sur lui.

Bréhima Sidibé

L’ Indicateur Du Renouveau 2013-01-15 04:14:19