SANCTIONS CONTRE LE MALI: La Cédéao exige un chronogramme avant le sommet du 3 juillet

Les exigences de la Cédéao détaillées par le ministre Abdoulaye Diop

Le gouvernement est appelé à mettre les bouchées doubles pour obtenir la levée des sanctions économiques de la Cédéao au soir du sommet prochain. Tout semble au point même si des divergences de taille persistent entre les deux parties.

Alors que les Maliens étaient enthousiastes à l’idée de croire à une éventuelle levée des sanctions lors du sommet du 4 juin dernier à Accra, la montagne semble accouchée d’une souris. Et pour cause, les sanctions économiques qualifiées d’injustes  par les autorités de la transition ne sont pas levées. Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont plutôt botté en touche la question mais tout en prenant soin de reporter leur décision finale sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso pour le 3 juillet prochain, date du prochain sommet des chefs d’Etat.

En revanche, selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, un accord semble être trouvé entre la Cédéao et le Mali même si les sanctions n’ont pas été levées. L’institution communautaire exige du Mali une proposition de chronogramme détaillé et la mise en place d’un comité de suivi du chronogramme sous l’égide de la Cédéao, de l’ONU et de l’UA. Toute chose qui ne semble pas très clair dans les intentions de cette institution que d’aucuns accusent d’être à la solde de la France.

Le ministre Diop affiche tout de même un air serein quant aux prochaines joutes avec la Cédéao qui doit dépêcher son médiateur, Goodluck Jonathan dans les jours à venir à Bamako afin d’arrondir les angles, dit-on dans les milieux informés. Mais là où ça doit coincer entre les deux parties, c’est justement la levée progressive des sanctions suivant la mise en œuvre du futur chronogramme. En effet, le gouvernement du Mali veut une levée immédiate des sanctions alors que la Cédéao ne l’entend pas de cette oreille. Alors question : pourquoi ces chefs d’Etat ne font-ils pas confiance aux autorités maliennes malgré les preuves de leur bonne foi à sortir de la crise ? 

En tous les cas, les dés sont déjà jetés avec la nouvelle durée de la transition politique fixée à 24 mois à partir du 26 mars dernier par un décret du président de transition malien, colonel Assimi Goïta, rendu public lundi dernier.

Hachi Cissé