Rôtisserie mortelle

Rotisserie

Il y travaille avec des jeunes de son ethnie. Le petit commerce marchait bien. Mais quelques mois seulement, il y a eu l’éclatement d’une querelle. S.T. est tombé malade, il a perdu un œil. Après, il revient et tombe encore malade. On apprendra par la suite qu’il était décédé. Un autre dogon prend la rôtisserie en main, D.G. Tout comme le défunt S.T., il y a eu en pleine journée une bagarre où tous les voisins sont intervenus entre les dogons, même les Chinois qui sont sur le chantier de la Cour suprême.

Après le mois de ramadan, D.G. aussi est décédé. La troisième personne qui a hérité de la rôtisserie est Y.O. Encore un dogon. Lui, il a travaillé jusqu’à la veille de la fête de Tabaski. Il est tombé malade et s’est débrouillé après la fête à revendre de la viande. Y.O. aussi est mort de nos jours. La rôtisserie ne fonctionne plus.

Tout le monde peut aller le constater, elle est non loin du chantier de la Cour suprême. Quand nous avons essayé d’en savoir plus, on nous a dit que c’est une histoire de femme qui est à la base. Nous n’avons pas creusé davantage.

Source: Le Reporter Mag 31/10/2015