REVISION CONSTITUTION : La Tribu Kel Antassar favorable

Attachée à la paix, la Tribu Kel Antassar à travers son conseil général appelle à voter Oui
pour le référendum. Des arguments à l’appui.
À la faveur d’une conférence de presse animée dimanche dernier, le chef de la Tribu Kel
Antassar, Abdoulmajid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser a clairement affiché la volonté de sa
communauté de soutenir la révision constitutionnelle. Selon lui, en choisissant le Oui, c’est
marqué sa position en faveur de la paix et l’entente dans notre pays. Car, explique-t- il,
l’opportunité de cette paix passe par la mise en œuvre de cette révision. Une raison qui
souligne-t- il qui a guidé la Tribu et ses alliés à s’inscrire pour la réussite de cette réforme.
A la suite du chef de Tribu, une déclaration a été présentée, elle fait référence au processus
de réforme qui est une étape normale de la vie de la nation. « La procédure a été respectée.
Nous avons confiance au peuple malien et les urnes sont moyens adéquats pour ce faire.
Nous en appelons au dialogue, au compris et la tolérance entre les différents
acteurs », peut-on lire dans ladite déclaration.
Pour la communauté Kel Antassar, son soutien au referendum se justifie par le fait que les
arguments des partisans du non ne sont pas suffisamment éloquents en la matière. Et
l’insécurité mise en avant est de nos jours une situation mondiale.
Sauver le pays
En clair, les représentants de la communauté Kel Antassar estime que l’urgence commande
d’aller vite à la révision de la constitution. Puisque, la lassitude commence à gagner les
partenaires du Mali engagés en faveur de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la
réconciliation nationale. Pour Mohamed Ag Ahmedou, cadre de la Tribu et secrétaire du
ministère du développement industriel, du moment où la Cour constitutionnelle n’a pas
censuré le projet, il faut aller au referendum.
Suivant ses propos, la seule alternative qui s’offre aux partisans du refus, c’est d’aller au
referendum et mobilisé en leur faveur. Il cite par exemple plusieurs pays dont une bonne
partie des sénateurs sont nommés par le chef de l’Etat. « En Algérie, le tiers des sénateurs
sont nommés par le président de la république tandis qu’au Rwanda, c’est la moitie qu’il
nomme », explique-t- il.
S’agissant de la nomination du président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Ag
Ahmedou dira que c’est la règle le fait que le président de la république nomme le nomme
dans toutes les grandes démocraties. Comme argument, il dira que le président de la
république est un condensé de légitimités.
Ce cadre de la Tribu Kel Antassar dit respecté la position de ceux qui ne sont pas pour la
révision mais pense tout de même qu’ils sont contre l’accord pour la paix et la réconciliation
nationale. Or, soutien-t- il, la non mise en œuvre de l’accord peut mettre en péril le Mali.
Alpha Mahamane Cissé