Reformes institutionnelles et élections : le Mali peut compter sur l’expertise de l’institut Tony Blair

BAH N'DAW, TONY BLAIR
Ces deux grands chantiers de la Transition étaient au centre de la visite de l’ancien

Premier ministre britannique dans notre pays

L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a effectué hier une visite dans notre pays, au cours de laquelle il a rencontré le président de la Transition, Bah N’Daw, le Premier ministre, Moctar Ouane et deux membres du gouvernement : le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Mohamed Coulibaly et son collègue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.

Au cœur des échanges : les reformes politiques et institutionnelles avant l’organisation des élections générales.

C’est la première fois que Tony Blair se rend en visite au Mali.

Ce voyage témoigne de son intérêt pour notre pays et pour l’accord de partenariat qui s’y déploiera bientôt, en soutien aux autorités de la Transition afin de réussir les reformes et les prochaines élections.

Le passage de Tony Blair au Palais présidentiel, dernière étape de sa visite de travail, lui a permis d’échanger avec le chef de l’État sur les reformes institutionnelles et l’organisation des élections dans notre pays.

Des chantiers importants pour lesquels, le Mali peut compter sur l’expertise de «l’Institut Tony Blair pour le changement global» qui a déjà commis des experts à la tâche.

«Cette visite vient en effet concrétiser notre accord de partenariat avec le gouvernement malien», selon Béatrice Bianchi, directrice Sahel de l’Institut Tony Blair qui a répondu aux questions de la presse après l’audience.

Il s’agit, a-t-elle détaillé, d’un programme d’assistance technique dans l’exécution de la feuille de route de la Transition.

Concrètement, l’Institut Tony Blair se propose d’accompagner notre pays dans les chantiers des réformes et des élections.

Deux chantiers majeurs qu’il juge essentiels pour réussir cette Transition, dont le président a sollicité un accompagnement.

Pour Béatrice Bianchi, le chantier des réformes est fondamental, puisqu’il s’agit de rétablir la confiance des citoyens en l’État.

Et l’élection, qui mettra fin à la période transitoire, doit être transparente, crédible.

«Soyez rassurés, nous avons déployé des experts de renommée internationale.

Ils sont à la disposition des autorités», a-t-elle déclaré, tout en précisant que ces experts travailleront exclusivement sur la base de besoins exprimés par les autorités maliennes.

L’objectif étant d’aboutir à des réformes inclusives pour répondre aux attentes des Maliens.

Après l’audience, les échanges entre le président de la Transition et l’hôte de marque se sont poursuivis autour d’un déjeuner, puis sur la terrasse du Palais d’où le visiteur a pu contempler la ville de Bamako.

À la fin de sa visite, Tony Blair, visiblement comblé, s’est adressé à la presse.

Après avoir remercié les autorités pour la qualité de l’accueil, il indiquera que sa visite intervient au moment où le Mali est à un tournant dans son histoire.

Et que cette Transition présente une «opportunité unique pour transformer le pays, pour établir une base de stabilité, pour faire les progrès…».

À cet effet, l’ancien Premier ministre britannique a réaffirmé sa disponibilité et celle de son institut pour accompagner la «Transition sur les axes très importants, y compris les réformes institutionnelles, le processus électoral».

L’ancien Premier ministre de la Grande-Bretagne ne perd pas de vue les autres grands défis que les autorités actuelles se doivent de relever, notamment sur le plan sécuritaire.

«Mais, je suis optimiste pour l’avenir du Mali», a-t-il déclaré, tout en notant qu’il y a une «vraie volonté de saisir cette opportunité pour accomplir des progrès».

Aussi, s’est-il dit honoré d’avoir été appelé, comme un partenaire, pour soutenir le Mali sur ce chemin vers un futur meilleur.

COLLABORATION FRUCTUEUSE- Avant le président de la Transition, Tony Blair avait été reçu par le Premier ministre qui pilote le Plan d’action gouvernemental.

À l’occasion, les parties ont parlé des conditions dans lesquelles, ces experts pourront être utilisés au niveau de la Primature, du département en charge de la Refondation de l’État et des organes électoraux.

Au cours de ses échanges avec le ministre en charge de la Refondation de l’État et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, l’ancien Premier ministre britannique a évoqué les liens à établir entre son institut et ces départements ministériels, une collaboration fructueuse pour appuyer les autorités de la Transition à atteindre leur objectif de refondation de l’État et l’organisation des prochaines élections.

Le ministre Mohamed Coulibaly a confié à la presse qu’avec l’hôte de marque, il a été question des aspects de la refondation.

Il s’est montré très optimiste au sujet des relations futures avec l’Institut Tony Blair.

«Je pense qu’il va s’établir entre mon département et l’Institut Tony Blair une collaboration de manière à ce que nous puissions bénéficier de l’expertise de cet institut», s’est-il réjoui.

De son côté, le ministre Abdoulaye Maïga a signalé que la rencontre a porté sur l’organisation des élections pendant la Transition.

Il a indiqué que son département compte sur l’expertise de l’Institut Tony Blair pour relever les défis.

L’Institut Tony Blair est présent dans 20 pays, dont 18 en Afrique.

Il s’agit d’une organisation à but non lucratif qui accompagne, sur demande, les gouvernements pour la réalisation de leurs visions.

Issa DEMBÉLÉ
Oumar DIAKITÉ

Source: Lessormali