Rapport 2015-2016 d’Amnesty International La liberté d’expression en baisse dans 113 pays

A l’instar des 159 autres pays à travers le monde, les responsables de l’Amnesty International pour le Mali étaient face à la presse, hier, pour la traditionnelle présentation de rapport annuel 2015-2016.Cette conférence était animée par le Directeur Exécutif d’Amnesty International Mali, Dédeon Traoré. On notait aussi la présence du président de l’organisation pour le Mali, Drissa Fomba, les représentants des Ambassades de Maroc et de la Mauritanie, respectivement, Mohamed Ahannich, et Yahiya Abdoullat, le Chargé des droits de l’homme du Médiateur de la République, Bokar Tégueté, le représentant du Comité Vérité Justice Réconciliation.

La projection des images sur des cas de violations des droits humains dans le monde ainsi que le débat ont été les temps forts de la rencontre.

Chaque année, les responsables d’Amnesty International produisent un rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Cette année, c’est un volumineux document de 495 pages intitulé « Amnesty International Rapport 2015/2016, la situation des droits humains dans le monde » qui contient les cas de violations des droits humains dans le monde.

La rencontre a débuté par la projection sur power point des images sur les cas de violations commises courant 2015 dans le monde, et notamment dans les zones de crise. Selon le conférencier, Dédéon Traoré, au moment où se tenait la conférence de presse, les autres responsables d’Amnesty International à l’image du Secrétaire Général, Salil Shety, en faisaient autant dans leurs zones de compétence respectives.

Ainsi, le Secrétaire exécutif pour le Mali a présenté les grandes lignes de ce rapport en faits et en chiffres. D’abord, les chiffres sur les reculs. Il a commencé par la restriction arbitraire sur la liberté d’expression et la liberté de la presse, laquelle liberté est en baisse progressive dans 113 pays. Les déplacés sont au nombre de 60 millions. Des groupes armés ont commis des exactions dans au moins 36 pays. Plus de 30 gouvernements ont obligé, en toute illégalité, des réfugiés à retourner dans des pays où ils étaient en danger. Dans au moins 122 pays, des personnes ont subi des actes de tortures et d’autres mauvais traitements. Au plan des avancées, selon lui, il a cité les cas suivants : 80 pays ont adopté ou promulgué en 2015 des lois reconnaissant le mariage ou d’autres formes de relations entre personnes de même sexe, portant à au moins 20 le nombre de pays disposant d’une législation ou de projets de lois en ce sens. Trois pays ont aboli la peine de mort (Madagascar, Fiji et Suriname). Sans compter la pénalisation de la torture par le Togo etc.
En ce qui concerne le Mali, le Secrétaire exécutif a soutenu que notre pays connait des avancées en matière de liberté de la presse, cependant que des efforts restent à faire.

Mohamed Naman Keita