Projet de la plateforme « Tounakaranke »

L’Azalaï Hôtel Salam a abrité, le samedi 22 octobre 2016, la cérémonie de présentation officielle de la plateforme www.tounkaranke-Mali.com. Ce package composé d’une part par la BIM, la BMS et le Nyesigiso pour les banques et d’autre part par l’ACI pour l’immobilier, la SONAVIE pour l’assurance et l’AVM pour les denrées alimentaires veut relever le défi de l’amélioration des mécanismes d’investissements des expatriés et une utilisation judicieuse et fructueuse de leur argent au Mali qui contribuera à la préparation d’un retour rapide des migrants à travers la bancarisation. C’était en présence de l’administrateur dudit projet, Cheick Sall en présence de plusieurs partenaires.
Dans sa présentation, l’administrateur du projet « Tounkaranke », Cheick Sall a tout d’abord rappelé que le présent événement constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable entrepris dès la fin de 2015. Selon lui, le projet « www.tounkaranke-Mali.com. » apportera une contribution significative à l’économie nationale à travers une bancarisation massive des expatriés maliens dans les institutions financières à savoir : la Banque internationale pour le Mali (BIM), la Banque malienne de solidarité (BMS), le Réseau des caisses d’Epargne du Mali (Nyesigisso). A l’en croire, la méthodologie suivie repose sur une série d’enquêtes par questionnaire sur les mouvements d’argent auprès des bénéficiaires de transfert au Mali et les migrants dans les pays suivant : France, Espagne, Etats-Unis, Gabon et Côte d’Ivoire. « Des interviews menées auprès des structures formelles et informelles opérant dans les transferts de fonds. Au total plus de 57 structures ont été interviewées. Le projet a fait ressortir l’importance sociale et économique des transferts de migrants maliens. Il a permis de mieux comprendre les comportements de la diaspora et des bénéficiaires et ainsi d’établir de nombreuses comparaisons pour l’analyse en tenant compte du jeu de chacun des acteurs et des comportements spécifiques », a-t-il dit. Et d’ajouter que le projet « Tounkaranke » se donne comme mission de faire en sorte que les transferts de fonds dans les institutions financières au Mali ne soient plus considérés seulement comme une épargne. Il s’agit, selon lui, surtout d’une sécurisation de son argent dans le pays d’origine. Pour Cheick Sall, la logique qui prévaut consiste à proposer aux migrants un panel de prestations bancaires diversifiées en gamme sous forme de package utilisable dans le pays d’origine comme dans le pays d’accueil mixant les produits d’épargnes, les produits immobiliers, les produits d’assurance et des denrées alimentaires, ce qui permet d’inciter les migrants et leurs familles à se bancariser et à utiliser le service formel. « Le projet « Tounkaranke » donnera sans aucun doute naissance à une grande envie de bancarisation de la diaspora malienne qui servira à améliorer les mécanismes d’investissements des expatriés et une utilisation judicieuse et fructueuse de leur argent au Mali qui contribuera à la préparation d’un retour rapide au Mali. » a-t-il conclu.
Moussa Dagnoko