Présumés véhicules mystérieusement disparus à l’Assemblée nationaleUn montage grotesque démasqué

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Arrivés sur les lieux, nous sommes accueillis par le patron de l’entreprise Dynamique BTP à Sogonoko, Souleymane Soumounou, qui héberge lesdits véhicules dans sa cour. Après les salutations, le patron des lieux conduit la visite. Dans la cour, on voit garer de vieux véhicules PRADO et d’autres marques comme des V8 et Toyotas appartenant à l’Hémicycle.

Au total, le chef de garage annonce à la presse que l’Assemblée nationale a proposé 55 véhicules à la réforme. «Dans ce lot, il y a 25 véhicules PRADO et non 29», a précisé Moussa Tangara. Sur ces 25, 8 véhicules PRADO sont retournés en service à Place de la République. Les autres 17 autres sont dans la cour de l’entreprise Dynamique BTP et certains sont dans un état relativement dégradés. Ce qui peut laisser penser à un montage grotesque dont l’objectif est de nuire à l’image de la maison du peuple.

Car, en réalité, les véhicules n’ont pas mystérieusement disparu. Ils ont au contraire été mis en sécurité. «Aucun véhicule PRADO n’a disparu du parc automobile de l’Assemblée nationale. Ils sont garés dans cette cour, parce que celle de l’Assemblée nationale n’est suffisamment grande pour accueillir tous ces véhicules», a déclaré le chef de garage de l’Assemblée nationale.

Cet entrepreneur loue sa cour à l’Assemblée nationale pour l’hébergement des véhicules qui ne sont pas en service. Cette location engendre des charges énormes pour la maison du peuple. Ce qui avait amené le premier Questeur de l’Assemblée nationale à écrire par lettre en date du 3 juillet 2014 au ministre en charge des domaines pour attirer son attention sur cette situation. Ainsi dans cette lettre, on peut lire: «je viens par la présente vous proposer la mise à la réforme de certains véhicules de notre institution. L’état desdits véhicules dont la liste est jointe en annexe, entraîne des dépenses exorbitantes d’entretien courant et périodique.

Aussi, je vous saurais gré des dispositions que vous voudriez bien faire prendre pour diligenter, opérer cette proposition de réforme avant la fin de la session ordinaire du mois d’octobre 2014». Après cette lettre et en réponse à la réaction tardive du ministre en charge des domaines, le premier Questeur lui a de nouveau adressé une seconde lettre le 13 octobre 2014 pour lui rappeler. Si cette réforme est opérée, cela permettra de dispenser l’Assemblée nationale du paiement des frais de cette location.

Youssouf Diallo

Source: Le 22 Septembre 2015-02-26 19:18:05