PRESIDENTIELLE DE JUILLET 2013

Le président du Mouvement pour un autre Mali (Mopam), Adama Kolly Coulibaly, était le lundi 22 avril 2013 face à la presse à la Maison des aînés pour faire part de sa candidature pour l’élection présidentielle de juillet 2013. L’homme n’est pas nouveau en la matière puisqu’il l’était déjà pour celle avortée du 29 avril 2012. Homme de conviction et de principes, Adama Kolly Coulibaly, dit être le candidat de la rupture. Rupture avec les maux qui ont gangréné et terrassé le défunt régime et qui malgré le changement intervenu perdurent, donnant l’impression que nos gouvernants sont atteints de cécité.

 

Dans sa déclaration de candidature, Adama Kolly Coulibaly explique avoir averti qui de droit en son temps par rapport à la crise qui a failli emporter notre pays dans les abîmes : « compte tenu du danger que je pressentais, j’ai commencé, déjà à partir de 2004, à alerter certains proches collaborateurs du président de la République et j’ai tenu à le rencontrer personnellement pour lui faire part de mes préoccupations. J’ai également rencontré certains hommes politiques et certaines personnalités pour leur faire part de mes inquiétudes sur l’état de la gouvernance dans notre pays. De guerre lasse, nous avons été amenés à créer le Mouvement pour un autre Mali (Mopam/Jamana Nyèta), en juillet 2009 pour marquer notre différence et notre opposition à un système qui allait nous conduire inéluctablement au chaos.

 

C’est ainsi que dans le cadre de nos activités de sensibilisation, nous avons rencontré les autorités coutumières de Bamako, les chefs religieux, les responsables des chasseurs-donso, des griots et diverses personnalités de notre pays. Par ailleurs, nous avons été reçus au Quai d’Orsay et à l’Assemblée nationale française en novembre 2011. A chacune de ces hautes personnalités rencontrées nous avons tenu le même discours sur le péril qui guettait notre pays, nos institutions et la société toute entière. Le temps a jugé et la vérité a éclaté au grand jour. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers, mes compagnons et moi du Mouvement pour un autre Mali (Mopam/Jamana Nyèta), d’avoir accompli notre devoir de citoyen. Nous étions des pestiférés pour avoir tiré sur la sonnette d’alarme en dénonçant les maux qui ont failli emporter notre pays dans les abîmes ».

 

Le président du Mopam estime qu’aujourd’hui, en ayant vécu ce qui vient d’arriver à notre pays, les Maliens doivent tirer les leçons de la mauvaise gouvernance, du culte de la personnalité pour bâtir un Mali démocratique fondé sur des institutions fortes. Le Peuple Malien n’a plus le droit de se tromper dans le choix de l’homme qui doit conduire ses destinées. A cet effet, estime le Mopam, un appel doit être lancé à toutes les femmes et à tous les hommes probes, visionnaires et patriotes de tous les bords politiques et de la société civile pour former une équipe dirigeante qui aura pour mission de combattre ce système qui a détruit notre école, notre système de santé, notre armée nationale, nos relations humaines, nos amitiés, nos entreprises, l’esprit d’initiative, nos valeurs sociétales, déifié l’argent et qui a, par conséquent, affamé et dénaturé l’homme malien.

 

En ce qui concerne la présidentielle, le candidat du Mopam croit en ses chances et indique qu’il ne se lance pas comme ça dans une aventure. « Je sais là où je dois mettre pied et je sais qu’on va cette fois-ci pour des élections crédibles. Ce qui n’était pas le cas en 2012. Je serai candidat. Candidat, oui, pour conquérir le pouvoir afin d’instaurer la justice sociale dans notre pays, soulager les populations des multiples souffrances qu’elles endurent quotidiennement et créer les conditions propices pour que chaque Malienne et chaque Malien puisse gagner dignement sa vie par le fruit de son travail. En un mot je serai candidat pour la rupture. Je mesure toute la portée de l’acte que je pose, mais je dois m’engager parce que nous avons trop souffert de cette mauvaise gouvernance et parce que je me sens capable d’apporter le bonheur que les Maliennes et les Maliens recherchent à travers le « Maaya » et le « Danbé ». Aujourd’hui, grâce à la communauté internationale, la Cédéao, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unis, les Etats-Unis et singulièrement la France et le Tchad nous commençons à voir le bout du tunnel et l’avenir semble prometteur », a-t-il expliqué.

 

Abdoulaye Diakité l’indicateur 2013-04-24 00:48:39