PORT D’ABIDJAN : Les procédures douanières empêchent le retour des opérateurs économiques maliens

Le refus des transporteurs de retourner après la crise au Port autonome d’Abidjan est en partie lié aux procédures douanières très sévères. Il vous faut obligatoirement passer quatre jours en territoire ivoirien après les formalités. Ce qui gêne les transporteurs qui préfèrent le corridor Bamako-Dakar malgré l’état de la route.

Malgré les difficultés sur le corridor Bamako-Dakar, les transporteurs le préfèrent au Port autonome d’Abidjan. Pour en savoir davantage, nous avons rapproché un transporteur aguerri du corridor.
F. T., chauffeur dans une société de distribution de la place, nous a livré quelques difficultés au Port autonome d’Abidjan. Selon lui, après les formalités douanières, on oblige les transporteurs à passer quatre jours obligatoirement en territoire ivoirien.
« Pour vous maintenir, on retient votre document de voyage. Et au niveau de chaque poste douanier, les douaniers en charge du convoi vous trainent ce qui décourage beaucoup de transporteurs à y retourner. Mais le comble, c’est que parfois quand vous faites tout ce circuit quand vous regagner le port, on vous taxe d’infraction pour n’avoir pas quitté le territoire à temps. Après l’heure de service à ces postes, vous n’êtes plus enregistré et du coup vous disparaissez des radars des gabelous. Pis sur le trajet, l’insécurité est grandissante. Les camions sont enlevés parfois par des bandits armés et les chauffeurs séquestrés. Ils partent vider les cargaisons et abandonnent l’engin. Voilà pourquoi beaucoup de transporteurs préfèrent rester sur le corridor Bamako-Dakar, où il y a moins de tracasseries. Dès que vous recevez vos formalités au Port de Dakar, vous pouvez quitter le territoire sénégalais le même jour ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire. Nous demandons aux autorités ivoiriennes d’alléger les procédures pour nous faciliter la tâche ».
Le Port autonome d’Abidjan a eu à mener auprès des opérateurs économiques en 2013 plusieurs démarches pour leur retour. Mais le constat est amer, ceux-ci continue toujours d’accentuer leurs affaires sur l’axe Bamako-Dakar.
Ousmane Daou