PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT

PAG

A la hauteur des défis à relever pour sortir le Mali de l’impasse d’une gouvernance chaotique

Le Conseil national de Transition (CNT) a adopté lundi dernier (22 février 2021), à une large majorité, le Plan d’action du gouvernement (PAG) présenté vendredi dernier par le Premier ministre Moctar Ouane.

Après la matinée consacrée aux débats, le vote a eu lieu en fin d’après-midi avec 100 voix pour, 3 contre et 4 abstentions.

Logiquement, la présentation et l’adoption du PAG marquent l’achèvement de «l’architecture institutionnelle de la transition».

Il faut maintenant se mettre à la tâche sans jamais oublier que le temps est loin d’être notre meilleur allié.

Des axes précis, des objectifs et des actions pertinents ainsi que des indicateurs transparents : Ainsi peut-on qualifier le Plan d’action du gouvernement (PAG) de Transition présenté au Conseil national de la Transition (CNT) le vendredi 19 février 2021 avant son adoption par ses membres le lundi 22 février 2021 par 100 voix pour, 3 contre et 4 abstentions.

«100 voix pour, 4 voix contre et 3 abstentions, je voudrais remercier les membres du CNT, pour cette validation importante du Plan d’action du gouvernement.

Il me plait également de gratifier de toute ma reconnaissance, les membres du gouvernement et ceux de mon cabinet pour avoir porté avec moi cette lourde responsabilité pendant plusieurs mois. Ensemble, marchons vers ce Mali nouveau que nous souhaitons tous, de tout cœur», a déclaré le Premier ministre Moctar Ouane après l’adoption.

La problématique de la carte NINA (Numéro d’identification nationale) pour les Maliens  de l’étranger, la question de l’éducation, les problèmes du secteur de la santé, l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, l’équipement des forces armées et de sécurité sont, entre autres, sujets abordés par les membres du CNT lors des débats.

Le Rossignol du Mandé, Salif Kéita, a par exemple posé des questions sur la situation des enfants de la rue, la sécurité des personnes souffrant d’albinisme en période d’élections… Représentant des faîtières de la presse, Dramane Alou Koné avait comme préoccupation l’aide publique aux médias, la loi sur l’accès à l’information pour les journalistes et la dépénalisation des délits de presse.

«Un projet de décret portant dépénalisation des délits de presse est en cours de discussion avec les groupements et organisations de presse en vue de sa présentation prochaine au CNT», a assuré le Premier ministre Moctar Ouane dans ses réponses.

D’une manière générale, les membres du CNT ont montré leur satisfaction par rapport aux réponses apportées à leurs préoccupations par le chef du gouvernement de transition. Toutefois, M. Ouane leur a aussi donné l’assurance que les questions n’ayant pas eues de réponses satisfaisantes lors de la séance de ce lundi, pourront faire «l’objet de questions orales aux ministres».

A noter que six axes prioritaires sont mentionnés dans le PAG, dont le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, la promotion de la bonne gouvernance, la refonte du système éducatif, les réformes politiques et institutionnelles, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, et l’organisation des élections générales.

Le PAG vise à atteindre, dans un horizon précis, des objectifs définis, avec des moyens identifiés dans le respect du temps imparti et des équilibres macroéconomiques et financiers.

Sa mise en œuvre va inexorablement conduire aux réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la consolidation de la démocratie, c’est-à-dire au renforcement de la stabilité de nos institutions démocratiques et républicaines et à l’amélioration de la gouvernance.

Le P.M a rassuré la classe politique par rapport à la concertation sur les réformes politiques et institutionnelles dans un cadre de concertation qui tranchera la question de l’organe unique de gestion des élections.

«Si le gouvernement de transition réussit son exécution, le Mali sortira de l’ornière», a commenté un activiste sur twitter.

Mais, son adoption intervient dans un contexte politique qui reste toujours tendu dans le pays, avec notamment les agitations de la société civile et du M5-Rfp qui veulent coûte que coûte nous ramener dans l’impasse d’une nouvelle crise institutionnelle en réclamant la dissolution du CNT.

Une ambition claire et précise : une transition réussie pour relever le Mali

Heureusement que, pour la grande majorité des Maliens, la présentation et l’adoption du PAG marque l’achèvement de «l’architecture institutionnelle de la transition» avec la mise en place et le fonctionnement du CNT.

Maintenant, il faut se mettre au travail ou laisser le gouvernement aller à l’essentiel.

Avec la qualité du document présenté et la pertinence des actions envisagées, Moctar Ouane et son équipe nous montrent la voie à suivre pour une transition réussie.

A travers ce PAG et ses 291 indicateurs, Moctar Ouane a démontré qu’un pilotage à vue n’est pas dans ses projets. Il a accepté une mission et il est déterminé à jouer sa partition pour relever le pays. Et il sait aussi que, pour ce faire, le temps n’est pas son meilleur allié.

Il va donc falloir aller vite et sans bâcler les réformes attendues pour redonner à notre pays son honneur et sa dignité ; pour réconcilier les Maliens dans la cohésion et dans un climat très sécurisé et apaisé.

Et il est de notre devoir de l’aider ; d’aider les autorités de la Transition à relever les défis auxquels nous faisons face parce que d’autres n’ont pas su assumer leur responsabilité à un moment donné de l’histoire de notre pays.

A défaut de faire taire ceux qui ne cessent d’aboyer pour nous distraire de notre trajet, de notre mission individuelle et collective, il faut les mettre en minorité en leur rappelant leur rôle dans la situation actuelle.

Si nous avions une classe politique et une société civile responsables et conscientes chacune de son devoir à l’égard de ce peuple, notre pays aurait pu faire l’économie de la transition de 2012 et de celle qui est actuellement en cours.

Mais, elles ont réduit la vie de la nation, donc leurs missions, à des intérêts et ambitions personnels ; à une affaire de placement personnel aux dépens des préoccupations des populations et de la consolidation des valeurs de la démocratie.

La liberté d’expression est sans doute l’un des rares acquis de notre démocratie.

Ceux qui ne veulent pas avancer peuvent donc continuer à prendre leurs sinistres desseins pour les vraies préoccupations des Maliens.

Ce qui est sûr, aucun Malien soucieux de l’avenir de ce pays ne désire s’éterniser dans cette période transitoire.

Nous voulons aller de l’avant. Libre à eux de continuer à amuser la galerie !

Naby