Pays sans gouvernement : Sale temps pour certains anciens ministres 

Dès sa nomination, le ministre devrait commencer à préparer sa sortie du gouvernement ? Ce n’est pas souvent le cas chez certains ministres fêtards, qui aiment se la couler douce avec les moyens de l’Etat. Sommés de rendre les véhicules au plus tard hier mardi, certains de nos anciens ministres, comme Yaya Sangaré (qui avait lui seul 5 véhicules de l’Etat) vont devoir renouer avec la vie d’avant d’entrer dans les privilèges gouvernementaux. Heureusement que certains ministres ont des cabinets de consultation et ne chôment pas un seul instant. C’est le cas de ce jeune ministre compétent qui a depuis longtemps retrouvé son cabinet d’audit de conseiller financier. Il témoigne être très occupé et n’a que faire des véhicules de l’Etat qu’il avait garés depuis

 

Embargo de la CEDEAO : Des milliards partis en fumée

Face aux frontières fermées, des centaines de camions chargés d’acheminer les marchandises sont bloqués du côté malien (frontières avec la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger. Les produits entreposés dans les entrepôts portuaires voient leur franchise à payer monter en flèche, certaines denrées périssables peuvent se détériorer… Ce sont des milliards qui partent en fumée du fait des fameuses dispositions de la CEDEAO. Et un ex-député de s’insurger : « L’urgence pour le CNSP et tous les autres acteurs maliens, c’est trouver une solution rapide à cet embargo. Ça fait perdre des dizaines de milliards par jour au Mali. Un pays comme le notre ne peut pas se permettre cela », martèle-t-il. Avant de relever que « plus que les véhicules, les macarons, plus que les rencontres avec le procureur, le médiateur, et le directeur de l’OLCEI, il nous faut rapidement mettre le pays à pieds économiquement et limiter la casse… »

 

Crise sociopolitique : Le Médiateur de la République aux abonnés absents

Quelle est l’importance réelle des services du Médiateur de la République, quand on sait que le Mali est gangrené par des questions de gouvernance (mauvaise gouvernance) et de crises (problèmes de tous ordres entre gouvernés et gouvernants) multiples ? Qu’ont fait les services du Médiateur de la République quand le président de la République a fait l’objet de toutes ces contestations qui ont fini par avoir raison du pouvoir ? Que fait le Médiateur de la République devant les incompréhensions pour amorcer la transition ? Rien ou presque. Si ce n’est produire un rapport rapidement rangé dans les tiroirs et tenir un espace d’interpellation démocratique (EID) plus que folklorique et banalisé.

Rapport du Médiateur : Les litiges fonciers et domaniaux en vedette

Dans son dernier Rapport couvrant ses activités du 1er janvier au 31 décembre 2019, le Médiateur de la République a enregistré 185 nouveaux dossiers de réclamation qui s’ajoutent aux 44 dossiers non clos en 2018, soit un total de 229 dossiers traités à hauteur de 71,18%. Les dossiers reçus sont classés en réclamations irrecevables et en réclamations recevables suivant des règles détaillées et conformément aux dispositions de la Loi N. 97-022 du 14 mars 1997 modifiée instituant le Médiateur de la République. Et, comme chaque année, ce sont les affaires foncières et domaniales qui sont les plus nombreuses.

Le CNSP face à l’impunité : L’AMLCDF reste sur sa faim

« Les événements ayant abouti à la démission de l’ex président Ibrahim Boubacar Kéita ont redonné espoir au peuple malien en le débarrassant d’un régime qui voguait sans gouvernail, nous évitant ainsi une noyade collective certaine », relève d’entrée le président de l’Association de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF) dans une correspondance adressée au Comité national pour le salut du peuple (CNSP). C’est ce qui explique le soutien populaire dont a bénéficié le Comité de la part des Maliens. Et l’AMLCDF de relever toutefois que l’engagement des chefs du CNSP dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière n’est pas encore perceptible… « Nous nous devons de vous rappeler que le souhait le plus profond du Peuple est le retour à la justice sociale et la lutte contre l’impunité. Nous comprenons le fait que vous soyez préoccupés et assaillis par beaucoup de problèmes dans votre souci d’assurer la continuité de l’Etat. Cependant, il est important d’affirmer sans aucune ambiguïté votre volonté de lutter contre l’impunité et d’entamer des procédures judiciaires contre toutes les personnes physiques convaincues de corruptions, détournements de biens ou de fonds publics », lit-on dans cette correspondance.