OFFICE CENTRAL DES STUPEFIANTS La structure souffre d’un manque de personnel

De 2012 à 2015, l’OCS a procédé à d’importantes saisies de drogues : 36,400 kilogrammes de méthamphétamine, d’une valeur de plus 5.915.000.000 de Fcfa, 20 kilogrammes de cocaïne d’une valeur marchande de plus 900.000.000 de Fcfa et environ dix (10) tonnes de cannabis (chanvre indien) d’une valeur marchande de près 1.000.000.000 de Fcfa.
Ces informations ont été données par le Magistrat lieutenant-colonel Adama Tounkara, directeur général de l’Office central des stupéfiants (OCS), au cours d’une conférence de presse.
C’était le vendredi dernier au ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
L’Office central des stupéfiants (OCS) est un service central du ministère de la sécurité et de la protection civile, composé d’agents de tous les services impliqués dans la lutte contre le trafic illicite de drogues.
Créé par la loi n° 01-078/AN- du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs, modifiée par l’ordonnance n° 2013-012/P.RM du 02 septembre 2013, l’Office central des stupéfiants est composé d’une direction basée à Bamako et d’antennes dans chaque capitale régionale du pays.
Pour le directeur général de l’OCS, le Magistrat lieutenant-colonel Adama Tounkara, toutes les antennes sont opérationnelles, excepté celle de Kidal qui s’est repliée à Bamako suite à l’occupation des régions du nord du pays.
Selon le DG, il dispose de trois antennes dans le district de Bamako, dont l’une sur la rive droite, une autre sur la rive gauche et une troisième à l’aéroport de Sénou, abritant la cellule aéroportuaire anti-trafic/antenne de l’Office central des stupéfiants (CAAT/A.OCS).
Il dispose de 108 agents composés de policiers, de gendarmes, de douaniers…
Selon le DG, sa structure est chargée d’opérer sur toute l’étendue du territoire national, aux différents points potentiels de passage des stupéfiants, notamment les aéroports, les postes-frontières, les gares et les ports fluviaux.
Pour le lieutenant-colonel Toukara, l’OCS est chargé aussi de contrôler et de rechercher les passagers suspects et leurs bagages en provenance ou à destination des pays-cibles de trafiquants de stupéfiants au niveau des aéroports, dans les gares, dans les terminaux à conteneurs et les ports fluviaux.
L’OCS est chargé d’assurer la coordination opérationnelle des actions de lutte contre le trafic illicite des drogues menées par les autres services de répression.
Selon le DG, à ce titre, l’OCS doit être prévenu, informé ou associé à toutes les opérations menées ou à mener par les autres services qui concourent à la lutte contre le trafic illicite des drogues : «La coordination nationale de la lutte contre la drogue étant une exigence de la convention des Nations unies de 1961, de ce fait, les autres structures notamment la police, la gendarmerie et la douane sont tenues de transmettre à l’OCS toutes les informations relatives à leurs saisies des drogues.
Ces informations permettront à l’OCS d’élaborer un rapport annuel et une statistique sur l’usage et le trafic illicite des drogues au Mali et de les transmettre au gouvernement et à l’organe international de contrôle des stupéfiants (OICS)».
Répondant aux questions de journalistes sur la montée en puissance de la consommation de drogue au Mali, le DG a reconnu les faits et signalé que sa structure œuvre tous les jours pour saisir des drogues.
Pour preuve, il a annoncé que plusieurs KG de chanvre indien ont été saisis au niveau du grand marché de Bamako le vendredi 27 mai 2016. Il a aussi annoncé que sa structure, de 2012 à 2015, a procédé à d’importantes saisies de drogues : 36,400 kilogrammes de méthamphétamine, d’une valeur de plus de 5.915.000.000 de Fcfa ; 20 kilogrammes de cocaïne, d’une valeur marchande de plus de 900.000.000 de Fcfa ; et environ dix (10) tonnes de cannabis (chanvre indien) d’une valeur marchande de près 1.000.000.000 de Fcfa.
Mais il a déploré l’insuffisance de personnel et d’équipements.
Il a aussi sollicité l’accompagnement de la population afin d’anéantir ce fléau.
Y. Doumbia
Source:Le Debat.30/05/2016.