MOUSSA MARA DU DIRECTOIRE DE CHEICK MODIBO DIARRA « Si le président est réélu, il sera élu par l’argent… »

La Coalition Cheick Modibo Diarra 2018 a animé hier mardi 24 juillet une conférence de
presse à son siège à Hamdallaye ACI 2000. L’objectif, selon le conférencier Moussa Mara,

est d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur les graves
inquiétudes qui hypothèquent le processus électoral en cours dans notre pays.
A quelques jours du 1er tour de l’élection présidentielle, le directoire de la Coalition Cheick
Modibo Diarra, Moussa Mara, était face à la presse hier mardià son QG. Selon lui, le
document publié par le camp de Soumaila Cissé est préoccupant et fait état d’un potentiel
de plus de 1,2 millions d’électeurs fictifs avec des éléments de preuve. Selon ses explications,
le gouvernement n’a apporté aucun démenti fondé sur des preuves tangibles et que les
réactions du gouvernement ne sont pas à la hauteur.
« Les autorités doivent s’expliquer aux Maliens pour les erreurs comme l’a souligné le camp
de Soumaila Cissé. Plus d’un million de jeunes ne sont pas inscrits sur le fichier électoral.
Tous les obstacles sont créés par le gouvernement pour que les gens n’aillent pas retirer les
cartes d’électeurs. Si le président sortant est réélu, il sera élu par l’argent, car les populations
sont pauvres. Les populations souffrent de la famine. Je n’ai jamais vu autant d’’argent
gaspillé, si ce n’est pas dans cette élection», a-t-il dénoncé.
Pour les régions du nord, l’ancien Premier ministre a fait également état de l’inquiétude de
la CMD. Il a expliqué que le taux de distribution des cartes d’électeurs est extrêmement
élevé, malgré l’absence de l’administration. Pour lui, il n’y a pas de présence étatique dans
ces zones.
« Nous avons saisi le gouvernement pour une rencontre entre toutes les forces vives de la
nation. Nous voulons que le gouvernement rencontre tous les candidats pour une
explication claire et sur les critères de la tenue des élections. Nous ne voulons pas boycotter
ces élections. Les candidats ne devront pas s’inscrire dans la voie de confrontation, mais
plutôt s’inscrire dans la voie de dialogue afin de donner la possibilité à tous les candidats de
s’exprimer et pour éviter une confrontation de résultats à la sortie de l’urne. Nous devons
penser au pays, acceptons de s’asseoir pour sortir le pays dans l’ornière. Il ne faut pas brûler
ce qui nous réunit.
Adama Diabaté