Mot de la semaine : ATTAQUE

C’est seulement deux semaines après l’adoption de la résolution 2295 du conseil de sécurité, rendant robuste le mandat de la MINUSMA que les narco jihadistes attaquent le camp militaire de Nampala dans la région de Ségou.

Cette attaque, l’une des plus meurtrières avec 17 militaires tués et plusieurs blessés, a laissé pantois tous les observateurs sur le rôle de la MINUSMA et des forces Françaises Barkhane et surtout sur leur capacité réelle a éradiqué le terrorisme au Mali.
Sinon comment comprendre qu’avec un effectif de plus 11000 hommes pour la MINUSMA et quelques milliers pour les forces Barkhane bien équipés, que des groupuscules terroristes puissent chaque fois attaquer les positions des FAMas ? Il est vraiment temps que les maliens sachent le rôle des forces étrangères sur notre territoire. Sont-elles là pour lutter contre le terrorisme ou pour un autre agenda caché des maliens ? Il y a aujourd’hui un sentiment d’impuissance et de colère des citoyens.
Les maliens dans leur grande majorité, ne comprennent toujours pas, malgré une importante présence militaire de toutes nationalités sur le territoire national, que leur pays soit le moins sécurisé.
Ce même sentiment de colère est perceptible envers, cette fois-ci, les autorités maliennes qui relèguent la question de la défense et de la sécurité au second plan.
Toutes les promesses de campagne du candidat IBK sont allées à vau l’eau et pire encore au lieu d’allouer un budget conséquent à l’armée pour sa reconstruction morale et matérielle, on en réduit pour augmenter ceux des institutions pour le confort et le prestige au détriment du bien-être social.
Comment comprendre qu’une armée d’un pays très vaste comme le Mali, ne puisse pas avoir des moyens militaires adéquats et surtout aériens pour non seulement la surveillance des frontières, mais aussi et surtout pour des interventions rapides en cas d’attaque d’où qu’elle vienne.
S’il est presqu’impossible d’empêcher les attaques avec nos frontières poreuses, il est tout aussi inimaginable que notre armée ne soit pas à mesure de riposter en cas d’attaques des terroristes avec notamment des hélicoptères de combats.
De Fakola à Misseni en passant par Sévaré, Tenenkou jusqu’à Nampala, toutes ces attaques pouvaient être réprimées par nos vaillants soldats s’ils avaient les moyens aériens.
En définitive, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita est interpellé, lui qui a promis à son peuple un Mali digne et prospère au grand bonheur de tous les citoyens
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com