Mme Oumou Sall Seck : « 12.000 emplois créés au premier trimestre 2025 »

Invitée de l’émission Mali Kura Taasira 3, Mme Oumou Sall Seck, ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a présenté les réformes et initiatives majeures engagées pour promouvoir l’emploi et la formation professionnelle au Mali.

Depuis le Centre de formation professionnelle de Sénou, l’une des 19 structures similaires du pays, la ministre a souligné les efforts pour rendre les jeunes maliens plus compétitifs dans des métiers très demandés comme le carrelage, la plomberie, la peinture ou encore l’énergie solaire. Ce centre accueille actuellement près de 500 jeunes répartis sur 13 filières.

Pour répondre à la forte demande de main-d’œuvre qualifiée, un programme de formation de 40 formateurs a été lancé avec le soutien du Fafpa. La ministre insiste : « Il est essentiel que le Mali forme ses propres compétences au lieu de les chercher à l’extérieur. »

Le gouvernement de Transition a décidé de réhabiliter six centres de formation dégradés (Fana, Badougou Djoliba, Dioïla, Kimparana, Yanfolila), et d’en construire de nouveaux, modernes, à travers le pays. Les politiques nationales de la formation (2009) et de l’emploi (2014) sont en cours de révision pour mieux répondre aux réalités actuelles.

12.000 emplois créés en trois mois

Au premier trimestre 2025, au moins 12.000 emplois ont été créés, selon les données de l’Observatoire national de la formation professionnelle et de l’emploi (ONEF). En parallèle, un programme à impact rapide d’environ 6 milliards de FCFA, couvrant les 19 régions, est en cours d’exécution, en partenariat avec la BMS, la BNDA et d’autres acteurs.

Parmi les projets en cours :

  • Le Projet FIER II (59 milliards de FCFA) vise 60.000 jeunes ruraux.

  • Un centre d’accueil pour enfants en situation de précarité, initiative du président de la Transition, est en finalisation (coût : environ 7 milliards).

  • Un programme d’insertion de 40.000 jeunes a été lancé.

  • Plus de 300.000 personnes recherchent un emploi chaque année, alors que seulement 50.000 postes sont créés. Pour réduire ce décalage, le ministère renforce les formations et distribue des kits d’insertion.

Face aux licenciements dus au retrait de certaines ONG, le gouvernement a accompagné les jeunes concernés, en particulier ceux ayant contracté des prêts auprès de la BNDA et de la BDM. À la BNDA, plus de 612 millions de FCFA sur 800 millions ont déjà été remboursés ; à la BDM, près de 1,9 milliard sur 3 milliards.

Chèque présidentiel et inclusion

En janvier 2025, un « chèque présidentiel » de 1,3 milliard de FCFA a été remis aux jeunes du 13ᵉ contingent ayant terminé leur formation. Un mois plus tard, 900 millions ont été alloués au 14ᵉ contingent. Au 2 mai, 2.500 jeunes avaient rejoint leurs postes.

Les personnes vivant avec un handicap et les migrants de retour figurent parmi les priorités du ministère. À Sénou, 40 migrants ont été formés, et une session de 350 jeunes débutera bientôt à Kayes. Par ailleurs, un projet d’octroi de permis de conduire pour les personnes handicapées est en cours à Bamako, Gao et Tombouctou.

Entrepreneuriat et réformes en perspective

Une Stratégie nationale de l’entrepreneuriat a été élaborée, dotée d’un budget de plus de 20 milliards de FCFA. Un salon international AES de l’entrepreneuriat sera organisé d’ici fin 2025. Des réformes sont également prévues : révision des cadres organiques, digitalisation des services, insertion des jeunes arabophones, et élaboration de nouveaux référentiels.

rédaction

Diasporaction.fr