MINISTÈRE DES MALIENS DE EXTÉRIEUR RÉPUBLIQUE DU MALI ET DE INTÉGRATION AFRICAINE

Cette énergique mobilisation des communautés maliennes pour protester contre l’imposture et la désinformation, procède une fois de plus de leur sens élevé de la patrie. En apportant les informations justes et irréfutables sur la situation qui prévaut dans les Régions Nord du Mali, elles ont ainsi contré les tentatives de falsification de l’histoire de notre pays entreprises depuis fort longtemps par des apatrides de tout acabit et contribué à la défense de l’intégrité territoriale du Mali.

Le Gouvernement les encourage à persévérer dans cette noble voie et les invite à demeurer vigilants pour faire échec à la campagne d’intoxication et de falsification en faveur de la création d’un Etat fictif et barrer la route à tous les marchands d’illusions.   

Le Gouvernement de la République du Mali saisit cette occasion pour adresser ses vives félicitations à tous ses ressortissants d’Europe qui se sont fortement mobilisés pour la cause de la Patrie et les encourage à maintenir en la renforçant la dynamique actuelle.

Bamako, le 29 Mai 2012

« Riposte » du 22/05/2012 devant le Parlement européen – Remerciements du Collectif des Maliens de la Diaspora

Mardi 29 Mai 2012

Les députés Ag Imbarcaouane et Haïdara à la rencontredes manifestants

Le Collectif des Maliens de la Diaspora adresse ses remerciements et sa gratitude à toutes celles et tous ceux qui ont contribué  à la grande mobilisation du 22 mai 2012 devant et dans le Parlement européen à Strasbourg, qui a fini par mettre en échec cette énième tentative de légitimation du MNLA et de ses actions criminelles.  

Il s’agit notamment :

de la communauté malienne de Strasbourg et ses amis, à l’origine de cette initiative ;
des maliens d’autres villes de France et d’Europe qui ont mobilisé et effectué le déplacement à Strasbourg pour participer à la manifestation ;
des parlementaires maliens (M. Assarid Ag Imbarcaouane, Mme Haïdara Aïchata Cissé et M. Haïdara El Hadj Baba) qui ont spécialement fait le déplacement au parlement européen pour apporter la contradiction et rétablir les faits ;
de Mme Fatoumata Siré Diakité, ancienne Ambassadrice du Mali en Allemagne qui a tenu à prendre part à la conférence ;
de toutes celles et tous ceux, qui d’où qu’ils se trouvent, ont relayé l’information et apporté leur contribution pour la réussite de cette opération « riposte ».

Preuve de l’efficacité de cette « riposte » : Monsieur Alfonsi, initiateur de la conférence, aurait quitté la salle, sans donner au revoir à ses invités !  

Ci-après, les impressions et mises au point des membres de la délégation venue de Bamako, recueillies par Bakary Traoré, journaliste.  

ASSARID AG IMBARCAOUANE, Député malien, 2ème vice-président de l’Assemblée  
nationale du Mali :  

« Je tiens à préciser que ce n’est pas le parlement européen qui a organisé cette conférence. Je veux que les choses soient très claires. Le Parlement européen a une position : le parlement européen soutient le Mali. Maintenant c’est un député des Verts (groupe politique) qui a organisé cette audition. C’est M. François Alfonsi. Le Parlement européen va se désolidariser de ce député là et je vous en donne la garantie. Le parlement européen a adopté une résolution (voir copie jointe) où il soutient le Mali. Il souhaite que le problème se règle par la voie du dialogue. Mais il tient à absolument à l’intégrité territoriale du Mali. Ceci est extrêmement important. On a effectué le déplacement pour assister au débat et apporter notre contribution. Vous avez écouté ce qu’ils (les membres du mnla) ont dit. Le nord du Mali n’est pas occupé que par des touaregs. Quel que soit le nombre des touaregs, les songhoï, les arabes, les maures, les peulhs, les bozos, les bambaras, sont plus nombreux que les touaregs. Donc si vous déclarez l’indépendance de l’Azawad, vous la faites selon des outils reconnus par la communauté internationale. Ils (les membres mnla) disent qu’ils sont démocrates. Cela veut dire que cette autonomie, cette indépendance, vous ne pouvez l’obtenir qu’à travers la démocratie, qu’à travers un referendum. Qu’ils (les membres mnla), décident d’organiser un referendum, on va voir, s’ils vont gagner ou pas. Il ne peut y avoir une indépendance sans l’accord des populations les plus nombreuses. Celles-ci ne sont pas d’accord avec l’indépendance. A Gao, se sont les songhoï qui sont là-bas. A Tombouctou ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Bourem ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Nianfunké, ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Goundam, ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Diré, ce sont les songhoï qui sont là-bas. Donc il ne saurait y avoir de l’indépendance, sans l’accord de l’ensemble des populations. Donc leur soi-disant proclamation de l’indépendance de  
l’Azawad est nulle et non-avenue.  
Aujourd’hui le nord du Mali est occupé par des islamistes. Honnêtement il n’est pas occupé par le mnla. Parce que le groupe Ançare dine est beaucoup plus influent à Tombouctou. Il est beaucoup plus influent à Kidal. Il est beaucoup plus influent à Gao. Il faut dire les choses  
telles qu’elles existent, telles qu’elles se passent dans le nord. Maintenant par rapport à ce qui va se passer dans l’avenir, la CEDEAO a décidé de confier la médiation au président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré. Il est en train de mettre les choses en place afin d’avoir des interlocuteurs crédibles et les amener à la table de négociation pour aider le Mali à sortir de cette crise. Dans tous les cas, une guerre aboutit toujours à une solution politique et c’est ce qui va se passer. Il faut que les populations à Ansongo, Ménaka, Bourem, Niafounké, Goundam, Diré, que toutes les populations restes sereines. Il faut donner le temps au temps, la paix reviendra dans notre pays. »  

MME HAIDARA AÏCHATA CISSE, député élu à Gao :  

« On s’est invité à cette conférence, pour la simple raison que c’est nous (ndlr : les députés maliens) qui représentons le peuple, c’est nous les élus. A partir de là, on ne peut convoquer une conférence pour parler du Mali en général et le nord en particulier, sans les élus du peuple malien. Cette conférence a été initiée par un député européen et non le parlement européen et il en a le droit. Après notre participation à cette conférence, j’ai un sentiment de satisfaction. Pour la simple raison que même les organisateurs de la conférence nous ont rejoints après nos différentes interventions. Ils ont une inquiétude par rapport aux femmes et aux enfants qui subissent présentement des viols et des vols dans les régions occupées. J’ai donc un sentiment de fierté d’avoir établi la vérité par rapport à la désinformation du mnla. La première désinformation souligne que les régions au nord du Mali sont occupées par le mnla, alors que tout le monde sait qu’aujourd’hui le mnla est minoritaire par rapport au nord du Mali. La deuxième désinformation du mnla consiste à dire que les exactions ont été commises uniquement à l’encontre des touaregs. Ce qui est faux, moi j’ai senti les exactions dans ma chair. Ma soeur a été tuée puis éventrée. Malgré tout, j’ai un message de paix et de solidarité. Je demande surtout à l’Union européenne, aux élus européens de nous aider à sortir de cette crise. Je pense que l’Europe n’a pas crée cette crise, mais elle a sa part de responsabilité qu’elle doit assumer par rapport à la situation qui prévaut dans les régions au nord du Mali. Je l’exhorte à appuyer la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine pour enfin aider le Mali, car nos parents sont en train de souffrir. »  

MME DIAKITE FATOUMATA SIRE, Présidente de l’association pour le progrès, et la défense des droits des femmes (APDF), ancienne ambassadeur du Mali en Allemagne.  

Venue animer une autre conférence à l’ENA à paris, elle a dit qu’elle ne pouvait ne pas être présente à Strasbourg. « On parle de la division du Mali. Donc je suis venue défendre mon pays. C’est la moindre des choses pour moi de venir entendre ces personnes-là (ndlr : membres de la délégation du mnla à Strasbourg) qui ont été ministres dans notre pays. Ce fut l’occasion pour nous de venir dire la vérité sur les réalités du Mali et ce que l’on pense de l’Azawad qui n’a jamais existé. Quand Mme Zakiatou Wallet Halatine, qui a fut ministre sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, qui a bénéficié de tous les avantages de l’Etat malien, vient dire ici à Strasbourg, elles ont été victimes d’exactions, de viols. C’est incroyable qu’elle vienne dire aujourd’hui, qu’elle a fait des propositions à l’époque aux autorités maliennes et que celles-ci n’ont pas été prises en compte. Dans ce cas, elle aurait pu démissionner pour marquer un coup. Mais si vous rester dans le gouvernement malien, comme ce fut le cas d’un autre touareg (Hamma Ag Mohamoud) qui fut ministre de la fonction publique sous Moussa Traoré, et aujourd’hui ils se retrouvent à la tête d’un soi-disant azawad, c’est une honte !

Et puis c’est un manque de dignité. Ceci me fait souffrir que des enfants du Mali, viennent devant le parlement européen, pour demander un Etat, qui est un Etat fictif qui n’a jamais existé. Ils disent qu’ils n’ont aucun lien avec les islamistes, alors qu’ils sont de mèche avec ançar dine pour se partager les villes. Heureusement que les parlementaires européens qui ont pris la parole connaissent plus le nord du Mali. Ils y sont allés plusieurs fois, ils connaissent le nord du Mali plus que ceux-ci. Ils ont rétabli la vérité en disant que le Mali est un pays multi ethnique où une ethnie ne peut se lever et réclamer un Etat qui n’existe pas. Aucun des parlementaires n’a abondé dans leur sens. Même l’initiateur de la rencontre, M. Alfonsi, il a été tellement coincé dans le débat, qu’il a constaté que ces collègues parlementaires européens ont défendu l’unité du Mali, un dialogue politique. Il a donc été obligé d’aller dans ce sens également. Il était prévu d’adopter une résolution à la fin de la conférence. Mais celle-ci n’a pas été adoptée. Tout s’est terminé en queue de poisson. La mission du mnla a complètement échoué. La séance a été levée et le député Alfonsi, s’est barré, il n’a même pas dit au revoir à ses invités. Le Mali est un et indivisible. Aucune ethnie, aucun groupe d’ethnies ne peut se lever et dire que çà c’est mon Etat. Ceci est impossible. L’Etat de l’Azawad n’a jamais existé. Il n’existe que dans leur rêve. Il est temps qu’ils se réveillent et reviennent à la raison. »  

Le Collectif des Maliens de la Diaspora saisit cette occasion pour renouveler un appel patriotique à toutes et à tous pour converger nos efforts immédiats vers un seul objectif : la récupération de nos régions nord occupées, afin d’abréger au plus vite les souffrances de nos concitoyens vivants dans cette partie du territoire national.  

Le Collectif des Maliens de la Diaspora
Pour un Mali un et indivisible

Le Scorpion 06/06/2012