MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES Le syndicat grince les dents


Au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, les dernières nominations faites dans les ambassades et consulats du Mali à l’étranger, ont fâché les travailleurs qui dénoncent la violation de leurs droits par le ministre Tiéman Hubert Coulibaly. Au département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, on estime que les nominations des conseillers dans les ambassades et consulats ne sont pas souvent faites dans les règles de l’art. C’est pourquoi, les travailleurs ont décidé de tout faire pour mettre fin à ce népotisme qui ne dit pas son nom.

Déjà, en 2011, le Syndicat des travailleurs des Affaires étrangères (Syltae) avait décrété une série de grèves illimitées afin de trouver satisfaction à certaines de leurs nombreuses doléances. Ils avaient déposé sur la table du gouvernement une série de doléances qu’ils estimaient incontournables dans l’accomplissement de leurs missions. Parmi elles, la moralisation des missions qui sont illégalement reparties, l’augmentation de diverses indemnités, les bourses de formation. Il y a aussi et surtout les nominations au niveau des consulats et ambassades du Mali à l’étranger.

Si beaucoup de ces points ont fait l’objet de consensus, celui concernant les nominations des conseillers dans les ambassades et consulats à l’étranger reste la pomme de discorde entre les travailleurs et le gouvernement.

A noter que la série de grèves déclenchées par le Syltae  en 2011 et qui avait fini par faire partir le ministre Moctar Ouane du département, visait à régler ce problème. Mais le problème reste entier, nous confie un cadre des Affaires étrangères. Et si ces deux dernières années, les travailleurs ont observé une trêve, c’est à cause de la crise que vit notre pays.   

Et nos sources d’indiquer que  les nominations faites lors des derniers conseils de ministres au niveau des Ambassades du Mali à l’étranger, a ressuscité la colère des travailleurs des Affaires étrangères pour qui ces nominations sont illégales. Ils ne comprennent toujours pas pourquoi des personnes extérieures sont nommées conseillers dans les consultas et ambassades pendant que le département des Affaires étrangères regorge tant de conseillers dont certains n’y ont souvent rien à faire.

« Certains conseillers des affaires étrangères passent plus de 8 ans au département des Affaires étrangères sans être nommés dans une Ambassade, pendant que les frères et les enfants des ministres y sont nommés, sans aucune expérience », s’indigne un jeune conseiller des Affaires étrangères.

En tout cas, les nominations de ces derniers conseils de ministres est l’illustration parfaite de cette inégalité au sein du département des Affaires Etrangères. Au moins, quatre ministres et le président de la République par intérim lui-même, ont pu faire nommer, sans difficulté, leurs enfants, frères ou filles dans les Ambassades les plus  enviées.

Pour l’heure, les travailleurs des Affaires étrangères ne parlent pas de grève, mais disent attendre de pied ferme le prochain ministre des Affaires étrangères afin de régler définitivement cette situation qui n’a que trop duré.

A. D.

L’indicateur Renouveau 2013-09-02 08:21:35