Médiation de la CEDEAO:Pourquoi Blaise a refusé de recevoir l’ex-junte


Le capitaine Sanogo, meneur du coup d’Etat du 22 mars 2012, s’était rebiffé samedi 28 avril, rejetant les décisions de la Cédéao et particulièrement le projet d’envoi d’une force d’interposition dans le pays. Les médiateurs, arrivés en urgence à Bamako samedi matin, n’avaient pas réussi à infléchir les positions du capitaine.

La rencontre, en définitive annulée, visait à convaincre la junte d’accepter les décisions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO (26 avril dernier à Abidjan) qui avait fixé à 12 mois la durée de la transition et prorogé le mandat du président intérimaire sur toute cette période. On est désormais dans une grave incertitude.

Cette annulation a été motivée par les positions intransigeantes du président en exercice de la Cédéao qui veut retrouver sa crédibilité en accélérant le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau et au Mali et qui ne veut pas transiger avec la junte dans ces deux pays. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président en exercice de l’organisation, Alassane Dramane Ouattara a haussé le ton dans son discours d’ouverture du sommet tenu jeudi dernier dans la capitale ivoirienne.

« Aucune de nos dispositions sur le Mali ne saurait être dévoyée ou travestie et l’autorité du pouvoir civil doit être renforcée et affirmée », avait-il prévenu avant la prise de décisions qui sont aujourd’hui du bras de fer avec l’ex-junte.

L’organisation ouest-africaine a annoncé qu’elle avait fixé à 12 mois la période de transition au Mali. Elle a également annoncé que le président par intérim, Dioncounda Traoré, serait le président de transition. Une nouvelle qui a eu l’effet d’une bombe au sein de la junte malienne.

B. D

L’ Indicateur Renouveau 02/05/2012