MEADD : La politique forestière sur les fonts baptismaux

Sur le rapport du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le conseil des ministres a entendu une communication écrite relative à la politique forestière nationale et son plan d’actions 2018-2022.

Au Mali, les ressources forestières constituent des sources renouvelables de produits indispensables aux besoins des populations urbaines et rurales. Selon le ministre, Mme Kéita Aïda M’Bo, en dépit de leur contribution significative à l’amélioration des conditions de vie des populations, ces ressources restent confrontées à un certain nombre de défis dus essentiellement aux faiblesses juridiques et institutionnelles du secteur forestier, confronté à l’agression des forêts classées et à la disparition des espèces protégées.
Cette nouvelle politique forestière nationale vient à point nommé pour corriger ces faiblesses. Elle vise, entre autres, à assurer une gestion intégrée et durable des ressources forestières et fauniques en vue de contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la gestion durable des terres et à la lutte contre les changements climatiques.
La mise en œuvre des actions préconisées par la politique forestière nationale permettra : d’améliorer la contribution du secteur des forêts et de la faune au produit intérieur brut ; d’assurer l’équilibre des écosystèmes et la durabilité des ressources naturelles et de renforcer les capacités des acteurs et dynamiser les cadres de concertation du secteur forestier.
Elle est assortie d’un plan d’actions 2018-2022 avec une incidence financière de 45 milliards 494 millions 252 mille F CFA financées par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et les collectivités territoriales.
La réalisation des actions préconisées participe de la mise en œuvre de politiques et d’instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs à l’environnement, notamment la politique nationale de protection de l’environnement, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et les conventions de Rio et du Cadre stratégique d’investissements en matière de gestion durable des terres.