MAMADOU COULIBALY, PRESIDENT DE L’AJOM: «La transition actuelle offre à la jeunesse l’opportunité de remettre le pays sur la voie de l’émergence»

Mamadou Coulibaly

A bientôt 23 ans (né le 3 février 1998 à Bamako de Daouda et de Hawa Coulibaly), étudiant à la Faculté des sciences administratives et politiques de Bamako (FSAP, licence 3 option  sociologie politique) Mamadou Coulibaly préside l’Association des jeunes orateurs du Mali (AJOM ou A.J.O-Mali).

Il s’agit d’une organisation  qui regroupe des jeunes passionnés de lecture et de prise de parole en public.

Il est également membre du Club des lecteurs de l’Institut français du Mali (IFM), du Rotaract de Bamako et formateur en Art oratoire au sein du cabinet Inter-space.

 Mais, dans cet entretien, il a été surtout question de l’AJOM, de sa création, de ses activités, des défis à relever… Interview !

Le Matin : Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer l’AJOM ?

Mamadou Coulibaly : A la base nous sommes des jeunes qui aimaient discuter de sujets d’actualité. Pour mettre en valeur cette passion, nous avons jugé opportun et utile de mettre en place cette association afin d’apporter notre pierre au système éducatif. Cette initiative répond aussi à notre souci  de bien habiller nos idées lors des prise de parole devant une audience ou simplement entre nous, de promouvoir la lecture et les recherches…

Quelles sont les conditions d’adhésion ?

M.C : Pour adhérer à l’association il faut être étudiant, avoir une bonne base en français et bien sûr s’acquitter des frais d’adhésion.

Quelles sont les principales activités menées depuis la création de l’AJOM ?

M.C : Les activités menées au sein de l’association sont, entre autres, des exposés sur des livres et différentes thématiques, les formations, les débats entre-membres, les entretiens avec des écrivains et personnalités, des conférences et des sorties pédagogiques et touristiques…

Quels sont les moyens dont vous disposez pour mener ses activités ?

MC : L’association dispose des salles pour ces activités, mais pas de formateurs et de partenaires.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés depuis la création de l’Association ?

M.C : La première difficulté a été administrative, c’est-à-dire dans la quête de la reconnaissance. La seconde se situe au niveau de la visibilité du mouvement. Nous avons également beaucoup de difficultés à mener à bien certaines de nos activités comme les conférences et les différentes sorties pédagogiques. Tout comme nous sommes également confrontés au manque de documents pour mieux préparer nos exposés

Que pensez-vous de la crise politique qui a abouti à la chute d’IBK et qui se prolonge avec la transition ?

MC : La crise actuelle constitue un frein à la bonne marche des affaires publiques et mine l’ensemble des efforts qui ont été entrepris par les différents régimes pour remettre le pays dans la voie du développement. Mais, à quelque chose malheur est bon, dit-on. La transition actuelle nous offre donc l’opportunité de remettre la démocratie malienne sur les rails et le pays sur la voie de l’émergence à travers les réformes politiques et institutionnelles programmées dans la Feuille de route. Il faut maintenant se battre pour que ces réformes ne soient pas bâclées afin de permettre à notre pays de voir enfin le bout du tunnel !

Quel appel lancez-vous à la jeunesse malienne ? 

MC : L’appel que je lance à mes camarades jeunes est que l’avenir d’un pays repose sur les épaules de sa jeunesse. Pour être à la hauteur de la responsabilité et faire face aux multiples obstacles qui peuvent se mettre au travers de notre route, il est de notre devoir et de notre responsabilité de bien se former. Chacun de nous doit être conscient de son rôle à jouer vis-à-vis de l’histoire. La jeunesse doit comprendre que personne ne fera le Mali à la place des Maliens, surtout de nous les jeunes.

Quels sont vos projets dans les mois à venir ?

M.C : Les projets à venir sont, entre autres, faire évoluer l’association en élargissant ses champs d’action ; la faire connaître davantage par le grand public et intensifier ses activités.

Propos recueillis par

Moussa Bolly

Source: Le Matin