Mali: le président de l’UA à Kidal pour arracher un cessez-le-feu

Le chef de l’UA va faire cette demande après le cessez-le-feu unilatéral décrété par le pouvoir à Bamako, qui a reconnu la perte de cette ville après les violents affrontements des derniers jours entre forces maliennes et groupes armés.

Le président mauritanien vient d’arriver à Kidal dans le cadre de la recherche de solution à la crise au Mali, a affirmé une source diplomatique.

Il est accompagné de Bert Koenders, chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), a-t-elle précisé.

La visite surprise de M. Aziz a été confirmée par une source jointe au sein de la Minusma – la force de l’ONU au Mali, forte de plus de 12.500 hommes – ainsi que par une source dans l’entourage du dirigeant mauritanien.

Kidal est depuis mercredi aux mains de plusieurs groupes armés dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg qui contrôlait déjà en partie la ville, chef-lieu de région à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako.

De violents combats y avaient opposé ces groupes aux forces maliennes le 17 mai. De nouveaux affrontements meurtriers ont éclaté mercredi et ont tourné à l’avantage des groupes armés. Bamako a déclaré mercredi un cessez-le-feu unilatéral.

Mohamed Ould Abdel Aziz était arrivé jeudi à Bamako, où il a exhorté les autorités maliennes au dialogue après l’escalade de violences dans le nord du Mali.

Des sources dans son entourage et à la présidence malienne avaient assuré à l’AFP qu’il devait quitter Bamako dès jeudi soir, après une visite express marquée par des échanges avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta et une conférence de presse commune.

Mais, selon des sources officielles en Mauritanie et au Mali, il a finalement passé la nuit à Bamako.

Vendredi matin, il a relié Bamako à Gao (au sud de Kidal) avec sa délégation dans un petit avion. Puis de Gao, tous ont emprunté un hélicoptère pour Kidal, sous la protection aérienne de la Minusma, a expliqué la source diplomatique.

Ils ont atterri dans le camp de la Minusma à Kidal. A l’intérieur du camp, il y avait notamment des militaires français de l’opération Serval qui participaient à la sécurisation des lieux, a-t-elle précisé.

Jeudi à Bamako, le président mauritanien avait exhorté au dialogue pour résoudre la crise née de l’escalade de violences dans le nord du pays, estimant que ramener la paix, ce n’est pas s’engager dans une guerre.

(©AFP / 23 mai 2014 15h00)