Mali : Le président Assimi Goïta lance la construction de la première raffinerie nationale d’or

Le Mali franchit une nouvelle étape vers le contrôle de ses ressources naturelles. Le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, a procédé lundi à Sénou, dans la périphérie de Bamako, à la pose de la première pierre de la toute première raffinerie nationale d’or du pays. L’infrastructure, réalisée en partenariat avec la société russe Yadran, aura une capacité de traitement de 200 tonnes d’or par an.

Selon les termes du protocole d’accord signé entre les deux parties, l’État malien détiendra 62 % du capital social de cette future raffinerie, une première dans un secteur historiquement dominé par des intérêts étrangers. Objectif affiché : maîtriser la chaîne de valeur de l’or, améliorer la traçabilité de la production, notamment artisanale, et retenir davantage de richesses sur le sol national.

Une étape clé dans la refondation économique

« Cette raffinerie est la suite logique des recommandations issues des Assises nationales de la refondation », a déclaré le président Goïta, en rappelant que le peuple malien avait clairement exprimé son souhait de voir « l’or du Mali briller pour les Maliens ».

Le chef de l’État a également souligné les efforts de son gouvernement pour renégocier les contrats miniers jugés défavorables et créer une entreprise publique dédiée à la richesse et à l’exploitation minière. Pour lui, cette raffinerie incarne « une affirmation de souveraineté économique » et permettra de suivre la responsabilité de la production aurifère, tout en maximisant les revenus issus de l’or et de ses dérivés.

Une raffinerie unique pour l’or malien

Autre fait marquant : la future usine d’affinage sera, selon le président Goïta, la seule entité habilitée à raffiner l’or produit par toutes les sociétés minières opérant au Mali. Une centralisation qui devrait renforcer le contrôle de l’État et créer de nombreux emplois directs et indirects, en particulier pour la jeunesse.

Tout en appelant à la rigueur et au respect des délais de construction, Assimi Goïta a présenté ce projet comme un tournant stratégique pour le secteur extractif malien, pilier central de l’économie nationale.

La rédaction

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