Mali : la transition numérique désormais une réalité

Le conseil des ministres réuni sous la présidence de son excellence Ibrahim Boubacar Kéita a adopté neuf projets de textes, deux communications et des nominations. Entre autres textes adoptés, le passage de la télévision analogique à celle numérique. Au cours du traditionnel point-presse le porte-parole et le ministre de la  de l’économie numérique et de la communication ont fait le point à la presse. C’était le 20 juin 2018 au centre d’information gouvernementale.

A l’occasion et conformément à la tradition, le porte-parole a présenté les vœux à la presse. Ensuite, son collègue de la télécommunication Arouna Touré a expliqué à la presse le projet de marché relatif à l’installation de télévision numérique adopté en conseil de ministre. Selon lui, le processus de numérisation démarré dans le monde depuis l’année 2000 a conduit  l’union internationale de télécommunication (UIT) à adopté en 2006  un accord régional par lequel tous les Etat membres de l’UIT devaient obligatoirement adopter le passage de la télévision analogique à celle numérique.

C’est dans ce cadre et conformément aux exigences de l’UIT, que le gouvernement du Mali a entamé une série de réformes avec la création de la société malienne de  transmission et de  diffusion qui a aujourd’hui la lourde responsabilité de mettre en œuvre le plan de numérisation.

Le passage de la transition analogique à la transition numérique offre des perspectives  indéniables pour le Mali. Notamment  dans les domaines technologique, social, économique et culturel. Il apporte des avantages énormes  au bénéfice des populations surtout en matière de l’utilisation efficace du spectre, qui permet d’avoir beaucoup plus de chaines sur une même fréquence. Environ 20 chaines peuvent s’enregistrer sur la même fréquence contrairement au système analogique qui n’offre qu’une seule chaine de télé par fréquence.

Ce système permet aussi de démunie les charges de production et utilise moins de bande passante que les télévisions analogique. En clair il facilite la prise en charge des contenus des programmes locaux et offre le service internet aux populations et participe à la réduction de la fracture numérique.

Pour le ministre Arouna Touré, « la télévision numérique offre en même temps que les sociétés de téléphonie les fréquences  aux populations pour les permettre d’avoir  les chaines de télévision à moindre coût et en même temps accéder à l’internet et certaines chaines internationales ».

Pour l’exécution de ce marché, un appel d’offre international à été lancé depuis décembre 2017. Sur six soumissionnaires,  la société Thomson Camusat  a été retenue provisoirement pour un délai d’exécution de 14 mois pour coût total d’environ 40 milliards de FCFA en trois phases. Pour l’implantation du projet, 51 centres émetteurs seront installés progressivement de la capitale vers les régions, des frontières et enfin dans les localités a fort densité humaine. Pour l’accompagnement, l’Etat malien promet distribuer 50 000 décodeurs aux familles les plus démunies.

Par ailleurs, au cours de ce conseil, un projet de naturalisation de 11 personnes de nationalités libanaise, français, guinéenne et nigérienne a été adopté de même que le projet de loi portant l’institution de l’assurance maladie universelle, quatre projets soumis par le ministère du travail et de la fonction publique relatifs à l’amélioration des conditions des travailleurs, un projet du ministère de l’élevage et de la pêche relatif aux modalités d’applications de la loi déterminant les principes et les conditions de gestion de la pêche et de l’aquaculture ont aussi fait l’objet d’examen du conseil.

                                                                                                               Kevin