Mali : la sortie de crise en danger après l’attaque contre le président

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a fait des efforts diplomatiques avec beaucoup de courage, avec beaucoup de persévérance et de détermination et ils avaient abouti à une solution diplomatique fondée sur le départ de la junte, a-t-il souligné.

M. Araud s’exprimait à l’issue d’une réunion de la délégation onusienne – en visite en Côte d’Ivoire jusqu’à mercredi – avec des ministres de la Cédéao à Abidjan.

La Cédéao ne peut pas supporter une telle attitude, a déclaré de son côté le ministre ivoirien des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan, dont le pays préside actuellement l’organisation, en réaction à l’attaque contre M. Traoré.

On ne peut pas continuer comme ça, a-t-il insisté, promettant que des mesures seraient annoncées dans les plus brefs délais.

Selon une source diplomatique occidentale, la Cédéao envisage le déploiement d’une force militaire régionale pour sécuriser la transition à Bamako.

Il appartient à la Cédéao de régler la crise malienne, mais elle ne peut pas le faire toute seule et elle doit donc être assurée du soutien de la communauté internationale et en particulier du Conseil de sécurité des Nations unies, a estimé M. Araud.

Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a été agressé et blessé lundi près de Bamako par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir. Il a pu sortir de l’hôpital après avoir subi des examens qui n’ont révélé aucune lésion grave, selon une source médicale.

L’accord conclu ce week-end à Bamako entre la Cédéao et l’ex-junte prévoit l’octroi du statut d’ex-président au capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des anciens putschistes, et la désignation de Dioncounda Traoré aux fonctions de chef de la transition pour un an à compter de mardi.


(©AFP / 21 mai 2012 22h49)