Mali : « La CEDEAO note qu’elle n’a pas été consultée sur une proposition de calendrier pour les élections »

Jean-Claude-Kassi-Brou

Dans un communiqué rendu public, le mercredi 26 janvier dernier, la CEDEAO s’est réjouie de « l’aval donné» par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine concernant ses sanctions économiques et financières à l’encontre du Mali. La CEDEAO, précise le communiqué, « note qu’elle n’a pas été consultée sur une proposition de calendrier pour les élections. Elle réaffirme que, comme par le passé, tout calendrier relatif à l’organisation de l’élection, devra faire l’objet d’un accord entre la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO et les Autorités de transition maliennes, en recourant aux canaux de communication en place. »

Communique de la CEDEAO sur le Mali

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend acte des conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine,

qui s’est tenue le 14 janvier 2022, sur la situation au Mali.

Elle se félicite de l’aval donné par le CPS :

au Communiqué issu du 4ème Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenu le 9 janvier 2022 à Accra, en République du Ghana, qui impose notamment des sanctions économiques et financières à l’encontre

du Mali ; et

au Communiqué issu du 60ème Sommet ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenu le 12 décembre 2021 à Abuja, au Nigeria, qui

réaffirme, entre autres, la nécessité pour les Autorités de la Transition au Mali de respecter le délai fixé pour l’organisation d’élections.

Par ailleurs, la CEDEAO note que le CPS :

rejette avec fermeté, le calendrier soumis par les Autorités de la Transition qui prévoient l’organisation de l’élection présidentielle en décembre 2025, jugeant ce chronogramme inconstitutionnel, inacceptable et inapproprié et le considérant comme

une obstruction au processus démocratique ;

lance un appel aux Autorités maliennes, pour l’organisation d’élections libres, justes et crédibles, dans un délai raisonnable.

La CEDEAO note qu’elle n’a pas été consultée sur une proposition de calendrier pour les élections. Elle réaffirme que, comme par le passé, tout calendrier relatif à l’organisation de l’élection, devra faire l’objet d’un accord entre la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO et les Autorités de transition maliennes, en recourant aux canaux de communication en place.

La CEDEAO rappelle que dans son Communiqué daté du 9 janvier 2022, la Conférence avait donné instruction à la Présidente du Conseil des ministres d’effectuer une mission en

Mauritanie et en Algérie, pour un soutien à la mise en application des sanctions.

La CEDEAO réaffirme sa disponibilité à travailler avec l’ensemble des partenaires, afin de trouver une solution à la crise politique malienne.

Fait à Abuja le 24 janvier 2022

La Commission de la CEDEAO

Source: Le Républicain