Macron veut tirer les leçons de l’affaire Benalla

Le mardi 24 juillet 2018, dans l'hémicycle, les députés sont réunis pour les questions au gouvernement. Ici Edouard Philippe qui discute avec Christophe Castaner et Benjamin Griveaux aux cotés de Gérard Collomb et Marlène Schiappa.

Du gouvernement à l’Assemblée la crise de ces deux dernières semaines a révélé des failles dans le système mis en place depuis un an.

Même si le gouvernement devra encore affronter deux motions de censure, mardi 31 juillet, le gros de la crise semble passé pour Emmanuel Macron. Une accalmie qui va laisser un peu de temps aux macronistes pour analyser cette séquence inédite. Car la tempête politique qui a suivi la divulgation de la vidéo d’Alexandre Benalla pose des questions et va sans doute obliger le président de la République à opérer quelques changements. Entre le mercredi 18 juillet au soir, et le mardi 24 juillet au soir, quand Emmanuel Macron a enfin pris la parole devant ses troupes, la Macronie a tangué au-delà de l’imaginable.

« Toutes les leçons seront tirées à la rentrée », a affirmé Benjamin Griveaux à la sortie du conseil des ministres, mercredi 25 juillet. « Des changements profonds interviendront » qui ne s’arrêteront « pas aux portes de l’Elysée », a précisé le porte-parole du gouvernement. Au Palais, à l’Assemblée, ou encore au sein de l’exécutif, des ajustements pourraient avoir lieu. « Le président saura en faire quelque chose d’intelligent, j’en suis certain », confie un député proche de la majorité.

L’hypothèse du remaniementComme le répète souvent François Patriat, chef du groupe La République en marche (LRM) au Sénat, « le président de la République est seul, et dans une crise, il est en première ligne, ça ne va pas ». Certains ministres, très techniques, ont encore du mal à intervenir au-delà de leur champ de compétence. D’autres, beaucoup plus politiques, comme Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ou Sébastien Lecornu, se sont faits discrets. « C’est sûr que c’était plus facile de commenter la victoire des Bleus », ironise un député LRM. Quant à « Gérard Collomb, il est sorti amoché de cette affaire. Les flics ont le sentiment qu’il les a lâchés », commente un proche du pouvoir.

Dans un premier temps, Edouard Philippe n’a pas servi de paratonnerre au chef de l’Etat. Le jeudi…

SOURCE:LE MONDE | 30.07.2018 à 11h22 • Mis à jour le 30.07.2018 à 14h46 |Par Virginie Malingre