Lutte contre l’exploitation sexuelle des Enfants

Le BNCE-Mali s’engage avec les Médias
Le BNCE-Mali (Bureau national Catholique pour les Enfants), en partenariat avec ECPAT Luxembourg, a organisé, le mardi 10 mai 2016 à la Maison du partenariat, un atelier pour sensibiliser et informer les professionnels des médias sur leurs responsabilités dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des Enfants.
Le conférencier, Dogodi Raoul Dembélé, psychologue a attiré l’attention des journalistes sur la situation alarmante de l’exploitation sexuelle des Enfants dans notre pays.
Selon lui, sur la base de l’étude quantitative et qualitative concernant l’exploitation sexuelle des Enfants réalisée en 2014 au Mali par EPACT Luxembourg, 28, 2% ont été identifiés comme victimes d’une des trois formes d’exploitations sexuelles d’Enfants à savoir la prostitution, le tourisme sexuelle, la traite à des fins sexuelles.
Il a indiqué que parmi les trois formes d’exploitation sexuelles, la prostitution est celle la plus fréquente et concerne 11, 7% des Enfants.
Quant au tourisme sexuel, celui-ci concerne 9,3% des Enfants et la traite des Enfants à des fins sexuelles est celle qui semble être la moins rencontrée et est identifiée auprès de 7,2% des Enfants. Selon lui, l’étude des 3 formes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales à concerner les régions de Ségou, Sikasso et le District de Bamako.
Il a indiqué que l’approche d’EPACT Luxembourg en matière de lutte a porté sur la prévention, la protection et la réhabilitation.
Pour lui, la protection concerne l’autoprotection, c’est-à dire donner les moyens à l’Enfant de se protéger (l’extraire du milieu) et quant au projet de la réhabilitation celui-ci prend les filles à risque en les réinsérant dans les activités socio-économiques a indiqué M. Dembélé.
Le chef de programme de BNCE-Mali, Moussa Bakayoko a, quand à lui, développé les causes, les conséquences des trois types d’exploitation sexuelle mais aussi a présenté le cadre juridique.
Il dira que sur le plan affectif nous assistons à un rejet de la société, des pressions physiques et morales sur la victime, les maladies qu’on peut constater dans l’exploitation sexuelle à savoir le VIH, le sang, l’anémie, la carence en vitamines etc.).
Selon lui, sur le plan moral, on peut constater des peurs fondées ou ressenties, des menaces des proxénètes, le besoin profond d’appartenance à la société et la loi contre soi (penser qu’on est mauvais), la fuite devant quelqu’un ou quelque chose etc.
Il a expliqué le cadre juridique, le dispositif national, la base de la protection de l’Enfant posée par la constitution du 25 février 1992, les différentes lois y afférentes ; les accords internationaux ratifiés par le Mali, les différentes conventions et les instruments de protection. Etc.
Fakara Faïnké
Source:Le Republicain.