Lutte contre la corruption : Cri 2002-seul- ne peut rien faire !

Dans la vie, l’homme crie pour se faire entendre soit positivement soit négativement. Celui qui crie sans motifs est soit un trop jeune enfant soit un malade. Le cri peut-être une bouée de sauvetage ou un fonds de commerce. Un cri est très rarement innocent. CRI 2002, une association s’est donnée comme missions l’enseignement de la bonne gouvernance à certaines structures notamment les collectivités territoriales d’une part, et d’autre part s’est engagée dans les missions de participation citoyenne. Très bien. Ils font quelque chose.

Des rencontres, des tables-rondes, des assises… sont organisées. Des recommandations sont formulées matin, midi et soir. Les partenaires techniques et financiers financent. Tout le monde y trouve son compte. En frais de mission et autres per diem. Tant mieux. Tout cela est beau. Mais force est de reconnaître que si Cri 2002 avait réussi sa mission, nos maires ne seraient pas les plus grands spéculateurs fonciers au monde, pouvant vendre toutes les terres arables et même le lit du fleuve. Ce qui compromet notre futur commun.

On n’a pas besoin d’étudier à Harvard pour comprendre que les sages conseils ne servent à rien aux Maliens du 21°siècle, obnubilés par la réussite tout court. S’il faut épouser «mamiwata» pour s’enrichir, le Malien le ferait.
Certes, la position de Cri 2002 est réconfortante, rentière. Nul n’est touché. Nul n’est dénoncé. Bien au contraire. On se retrouve entre Maliens. On joue le cirque de la démocratie participative et le compte est bon.

Il se trouve faute de mieux, c’est-à-dire l’absence totale de certains hommes sur le terrain de la lutte réelle contre la corruption au Mali que c’est le Cri 2002 qui est désigné correspondant national de Transparency international et à ce titre bénéficie de 450 000 000 de FCFA sur trois ans. CRI 2002 sait pertinemment qu’il ne peut pas s’engager dans la lutte contre la corruption au Mali. S’il est le correspondant national au Mali, c’est parce que le champ est libre. Sans conteste. Aminata Dramane Traoré n’a pas encore fini de s’occuper du folklore du gauchisme bien-pensant. Ce n’est pas elle qui ferait sérieusement sous nos cieux œuvres utiles contre la corruption et l’impunité.

Propositions

Soumana Sako a un parti qui ne compte pas sur l’échiquier politique national. Son parti est sans assises solides. Soumana Sako est conscient ou devrait l’être du fait qu’aucun président malien ne travaillera avec lui. Pour des raisons évidentes. Il serait donc souhaitable pour l’enfant de Gniamina de créer une structure nationale de lutte contre la corruption en mettant entre parenthèses sa vie politique. Ne serait-ce que pour un moment.

Soumana Sako a des atouts. 1-Il a la visibilité internationale de par les fonctions qu’il eut occupées. 2-Il l’a prouvé quand il était ministre des Finances et puis Premier ministre. Moussa Traoré a regretté de l’avoir nommé ministre des Finances. Soumana Sako, c’est la dénonciation-démission, souvenez-vous de l’affaire de vol de notre or. 3-Il l’a prouvé à la fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. 4-Il est incontestable sur le plan intellectuel car diplômé de l’une des meilleures universités américaines. Qu’on les aime ou qu’on les déteste, les USA sont le centre du monde.

Au lieu de perdre son temps et son énergie pour un parti politique qui va mourant, pourquoi ne pas tenter cette autre chose ? Être aujourd’hui utile au Mali et peut-être qu’un jour les Maliens s’en souviendront ? Nul ne sait de quoi demain sera fait.

Encore une fois, point de raccourci. Nous ne connaissons ni d’Adam ni d’Eve, le cousin des Sow, le Dr. Sall, président de Cri 2002, ni le Dr. Soumana Sako. Notre ambition, c’est la très bonne gestion de notre Mali commun. Tout le reste est petit.

Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr